L’exécution du testament d’Alphonse de Poitiers (1271-1307) : vouloir et pouvoir après la mort du prince.
Contenu
Titre
L’exécution du testament d’Alphonse de Poitiers (1271-1307) : vouloir et pouvoir après la mort du prince.
Présentation de l'article :
La mort quasi simultanée d’Alphonse de Poitiers et de son épouse Jeanne de Toulouse, en août 1271, a été considérée avant tout comme le point d’aboutissement du traité de Paris de 1229, et comme la fin de l’indépendance politique du Midi. Ce biais a longtemps empêché d’analyser les testaments du couple comtal, lesquels révèlent des ambitions bien opposées aux intérêts du roi. Ces documents peuvent être envisagés comme le point focal d’une négociation permanente, depuis la préparation jusqu’à l’exécution des testaments. Les testateurs doivent apprécier ce que leur permettent le droit et surtout la tolérance de leurs héritiers. Philippe III utilise en effet les dispositions testamentaires pour étayer son coup de force sur la succession, puis tire profit de l’exécution testamentaire pour ménager ses propres intérêts en Gascogne sans déroger au traité de Paris de 1259. En fin de compte il est plus contraint par ce qui prête le moins à l’interprétation, à savoir les legs pieux, destinés à assurer le salut de l’âme des défunts.
Présentation de l'article :
La mort quasi simultanée d’Alphonse de Poitiers et de son épouse Jeanne de Toulouse, en août 1271, a été considérée avant tout comme le point d’aboutissement du traité de Paris de 1229, et comme la fin de l’indépendance politique du Midi. Ce biais a longtemps empêché d’analyser les testaments du couple comtal, lesquels révèlent des ambitions bien opposées aux intérêts du roi. Ces documents peuvent être envisagés comme le point focal d’une négociation permanente, depuis la préparation jusqu’à l’exécution des testaments. Les testateurs doivent apprécier ce que leur permettent le droit et surtout la tolérance de leurs héritiers. Philippe III utilise en effet les dispositions testamentaires pour étayer son coup de force sur la succession, puis tire profit de l’exécution testamentaire pour ménager ses propres intérêts en Gascogne sans déroger au traité de Paris de 1259. En fin de compte il est plus contraint par ce qui prête le moins à l’interprétation, à savoir les legs pieux, destinés à assurer le salut de l’âme des défunts.
Auteur
CHENARD, Gaël
Année
2009
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2009, tome 167, n° 2, p. 375-390
Mot-clé
Alphonse de Poitiers (1220-1271)
Testaments
Exécution testamentaire
Traité de Paris (1259)
Legs pieux
XIIIe, XIVe
Testaments
Exécution testamentaire
Traité de Paris (1259)
Legs pieux
XIIIe, XIVe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/bec.2009.463966
www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_2009_num_167_2_463966
www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_2009_num_167_2_463966