Autour de Burchard de Worms : l'église allemande et les interdits de parenté (IX-XIIe siècle).
Contenu
Titre
Autour de Burchard de Worms : l'église allemande et les interdits de parenté (IX-XIIe siècle).
Présentation de l'ouvrage :
A partir du milieu du IXe siècle, le royaume de Germanie occupe la première place dans la lutte menée par l'Église d'Occident contre les mariages entre apparentés. Jusqu'à la fin du Xe siècle, la législation y oscille entre une tendance modérée issue de Raban Maur et un courant rigoureux exprimé au concile de Worms de 868.
La situation change vers l'an Mil, quand l'Église impériale, soutenue par les souverains ottoniens, adopte une politique de répression plus systématique des unions consanguines. Ce durcissement s'exprime dans le Décret de Burchard de Worms (v. 1010) qui, écartant les solutions rabaniennes, fait le choix d'une législation aggravant les normes et facilitant les poursuites. Cette inflexion conduit au XIe siècle à une série de procès et d'affrontements entre l'épiscopat et les grandes familles mises en cause. La dynastie salienne elle-même fut par deux fois inquiétée, en 1024 et 1043.
Au milieu du siècle, Léon IX et les papes allemands généralisent à l'Europe chrétienne l'entreprise répressive, tandis que les options de Burchard de Worms s'imposent dans les codes canoniques. L'Église grégorienne n'ajoutera à l'arsenal burchardien que l'officialisation de la formule des sept degrés d'interdit et un système plus souple de dispense.
Vers 1080-1100, tandis que la bataille anti-incestueuse bat son plein dans le royaume de France, les procès de mariage s'interrompent en Allemagne. À cette date, l'Église impériale avait sans doute réussi son effort pour rendre exceptionnels les mariages entre très proches parents.
Présentation de l'ouvrage :
A partir du milieu du IXe siècle, le royaume de Germanie occupe la première place dans la lutte menée par l'Église d'Occident contre les mariages entre apparentés. Jusqu'à la fin du Xe siècle, la législation y oscille entre une tendance modérée issue de Raban Maur et un courant rigoureux exprimé au concile de Worms de 868.
La situation change vers l'an Mil, quand l'Église impériale, soutenue par les souverains ottoniens, adopte une politique de répression plus systématique des unions consanguines. Ce durcissement s'exprime dans le Décret de Burchard de Worms (v. 1010) qui, écartant les solutions rabaniennes, fait le choix d'une législation aggravant les normes et facilitant les poursuites. Cette inflexion conduit au XIe siècle à une série de procès et d'affrontements entre l'épiscopat et les grandes familles mises en cause. La dynastie salienne elle-même fut par deux fois inquiétée, en 1024 et 1043.
Au milieu du siècle, Léon IX et les papes allemands généralisent à l'Europe chrétienne l'entreprise répressive, tandis que les options de Burchard de Worms s'imposent dans les codes canoniques. L'Église grégorienne n'ajoutera à l'arsenal burchardien que l'officialisation de la formule des sept degrés d'interdit et un système plus souple de dispense.
Vers 1080-1100, tandis que la bataille anti-incestueuse bat son plein dans le royaume de France, les procès de mariage s'interrompent en Allemagne. À cette date, l'Église impériale avait sans doute réussi son effort pour rendre exceptionnels les mariages entre très proches parents.
Auteur
CORBET, Patrick
Editeur
Francfort-sur-le-Main; Vittorio Klostermann (Collection <i>Jus commune, Sonderheft, Studien zur Europäischen Rechtsgeschichte</i>, 142)
Année
2001
Type
Monographie
Pages
XXIV-364 p.
ISBN
3-465-03138-5
Mot-clé
Histoire religieuse
Morale religieuse
Mariages
Parenté
Inceste
Allemagne
Burchard de Worms
Canonistes
Réforme grégorienne
IXe, Xe, XIe, XIIe
Morale religieuse
Mariages
Parenté
Inceste
Allemagne
Burchard de Worms
Canonistes
Réforme grégorienne
IXe, Xe, XIe, XIIe