L’avènement d’une « bourgeoisie au long cours » ? Itinéraires de capitaines de navire toulousains au XVIIIe siècle. [Toulouse (Haute-Garonne)].
Contenu
Titre
L’avènement d’une « bourgeoisie au long cours » ? Itinéraires de capitaines de navire toulousains au XVIIIe siècle. [Toulouse (Haute-Garonne)].
Présentation de l'article :
Rares furent les Toulousains à rallier le port de Bordeaux au XVIIIe siècle afin de devenir capitaines au long cours. Les registres de l’Amirauté de Guyenne ne font ainsi état que de six officiers de la marine marchande originaires de la capitale du Languedoc reçus commandants de navire ou pilotes hauturiers entre 1718 et 1792. Le nombre réduit de capitaines d’origine toulousaine incite à s’interroger sur les motivations profondes de ces membres de la bourgeoisie urbaine tentés par le grand large, au prix d’un renoncement à une reconnaissance sociale certaine dans leur cité d’origine et permet d’amorcer d’une réflexion plus vaste sur les diverses voies d’accès à une profession potentiellement lucrative, mais particulièrement hasardeuse. La diversité de leur parcours comme leurs choix professionnels rappellent que chaque carrière est unique et questionnent l’identité même d’une profession dont le plus petit dénominateur commun semble devoir être, à plus ou moins brève échéance, la quête d’échappatoires. Une stratégie d’évitement loin d’être circonscrite aux marins issus du Haut-Languedoc, mais d’autant plus insolite dans le cas présent qu’elle concerne des officiers marchands parvenus au grade de commandant de navire à l’issue d’un parcours long et sinueux dont le déracinement d’avec la cité d’origine ne constitue pas le moindre des sacrifices.
Présentation de l'article :
Rares furent les Toulousains à rallier le port de Bordeaux au XVIIIe siècle afin de devenir capitaines au long cours. Les registres de l’Amirauté de Guyenne ne font ainsi état que de six officiers de la marine marchande originaires de la capitale du Languedoc reçus commandants de navire ou pilotes hauturiers entre 1718 et 1792. Le nombre réduit de capitaines d’origine toulousaine incite à s’interroger sur les motivations profondes de ces membres de la bourgeoisie urbaine tentés par le grand large, au prix d’un renoncement à une reconnaissance sociale certaine dans leur cité d’origine et permet d’amorcer d’une réflexion plus vaste sur les diverses voies d’accès à une profession potentiellement lucrative, mais particulièrement hasardeuse. La diversité de leur parcours comme leurs choix professionnels rappellent que chaque carrière est unique et questionnent l’identité même d’une profession dont le plus petit dénominateur commun semble devoir être, à plus ou moins brève échéance, la quête d’échappatoires. Une stratégie d’évitement loin d’être circonscrite aux marins issus du Haut-Languedoc, mais d’autant plus insolite dans le cas présent qu’elle concerne des officiers marchands parvenus au grade de commandant de navire à l’issue d’un parcours long et sinueux dont le déracinement d’avec la cité d’origine ne constitue pas le moindre des sacrifices.
Auteur
CANDELON-BPUDET, Frédéric
Année
2014
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2014, tome 126, n° 288 (<i>Mémoire de Toulouse</i>), p. 395-414
Mot-clé
Toulouse (Haute-Garonne)
Villes - Villages
Toulousain (Haute-Garonne)
Bourgeois - Bourgeoisie
Capitaines au long cours (marine marchande)
Histoire sociale
Languedoc
Villes - Villages
Toulousain (Haute-Garonne)
Bourgeois - Bourgeoisie
Capitaines au long cours (marine marchande)
Histoire sociale
Languedoc
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2014.8735
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2014_num_126_288_8735
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2014_num_126_288_8735