Une ville face à la guerre : l’entrée de Montpellier dans la guerre de Cent Ans (1352-1364). [Hérault].
Contenu
Titre
Une ville face à la guerre : l’entrée de Montpellier dans la guerre de Cent Ans (1352-1364). [Hérault].
Présentation de l'article :
Pour Montpellier, les années qui s’étendent de 1352, date de la première décision directement imputable à la guerre, à 1364, date de la prise de Peyriac-Minervois par les contingents montpelliérains, constituent une période décisive pour l’adaptation de la ville et de son consulat à la situation nouvelle qu’engendre l’irruption de la guerre de Cent Ans dans son espace. Contrairement à une idée répandue, les consuls surent prendre dès 1352 un certain nombre de mesures destinées à assurer la survie de leur ville en période de guerre (lancement du chantier de la Palissade, renforcement des remparts du XIIe siècle, dégagement des murailles par destruction des constructions adventices). Ce faisant, le consulat ne se contente pas d’assurer la défense urbaine : il fait de ces chantiers un outil de réassurance de son pouvoir. En outre, les consuls de Montpellier nommèrent dès 1355 des députés à la garde et à la conservation de la ville. Ces députés, au nombre de six puis de quatre, bénéficièrent d’une large délégation de pouvoir en matière de défense, et le système se pérennisa jusqu’à être confirmé par Charles VI en 1412. Enfin, Montpellier participa activement par le biais de ses contingents à diverses opérations militaires menées sous l’égide des officiers royaux. Au paiement de subsides et de pâtis, les consuls et les conseillers, représentants de cette oligarchie urbaine composée de marchands, de bourgeois ou de changeurs, préférèrent la guerre : il y allait aussi de l’honneur de la ville.
Présentation de l'article :
Pour Montpellier, les années qui s’étendent de 1352, date de la première décision directement imputable à la guerre, à 1364, date de la prise de Peyriac-Minervois par les contingents montpelliérains, constituent une période décisive pour l’adaptation de la ville et de son consulat à la situation nouvelle qu’engendre l’irruption de la guerre de Cent Ans dans son espace. Contrairement à une idée répandue, les consuls surent prendre dès 1352 un certain nombre de mesures destinées à assurer la survie de leur ville en période de guerre (lancement du chantier de la Palissade, renforcement des remparts du XIIe siècle, dégagement des murailles par destruction des constructions adventices). Ce faisant, le consulat ne se contente pas d’assurer la défense urbaine : il fait de ces chantiers un outil de réassurance de son pouvoir. En outre, les consuls de Montpellier nommèrent dès 1355 des députés à la garde et à la conservation de la ville. Ces députés, au nombre de six puis de quatre, bénéficièrent d’une large délégation de pouvoir en matière de défense, et le système se pérennisa jusqu’à être confirmé par Charles VI en 1412. Enfin, Montpellier participa activement par le biais de ses contingents à diverses opérations militaires menées sous l’égide des officiers royaux. Au paiement de subsides et de pâtis, les consuls et les conseillers, représentants de cette oligarchie urbaine composée de marchands, de bourgeois ou de changeurs, préférèrent la guerre : il y allait aussi de l’honneur de la ville.
Auteur
CHALLET, Vincent
Année
2014
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2014, tome 126, n° 286 (<i>La défense des communautés d’habitants, XIVe-XVIe siècle</i>), p. 161-180
Mot-clé
Montpellier (Hérault)
Villes - Villages
Histoire urbaine
Histoire militaire
Places fortes et fortifications
Languedoc
Guerre de Cent ans
Administration communale et municipale
Consuls municipaux
XIVe
Villes - Villages
Histoire urbaine
Histoire militaire
Places fortes et fortifications
Languedoc
Guerre de Cent ans
Administration communale et municipale
Consuls municipaux
XIVe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2014.8713
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2014_num_126_286_8713
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2014_num_126_286_8713