Amiens et la ligue (vers 1550-1597) : genèse, modalités et enjeux d'une révolution municipale. [Somme].
Contenu
Titre
Amiens et la ligue (vers 1550-1597) : genèse, modalités et enjeux d'une révolution municipale. [Somme].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Paris I, 2000].
Résumé de la thèse :
Cette thèse consiste en un étude approfondie de la ligue amiénoise, envisagée sous l'angle spécifique de la vie municipale en raison, notamment, de la richesse des archives communales. Notre objectif a été non seulement de reconstituer la manière dont le corps de ville d’Amiens a vécu la ligue au jour le jour, d'analyser les rapports qu'il a entretenus avec ses partisans locaux et ses chefs. Mais il a consisté aussi à dégager les raisons qui ont poussé une ville ayant fait de sa fidélité au roi la clef de voute de son système politique à se retourner contre lui. En cela réside l'aspect révolutionnaire de la ligue amiénoise qui, dans ses modalités et ses aspirations est restée, en revanche, très conservatrice. Car, à Amiens, la ligue fut proprement municipale, voulue et conduite par l'échevinage qui a réussi, non sans mal, à préserver son autonomie face aux représentants de l'union. Nullement synonyme de subversion de l'ordre social et politique, cette ligue, contrairement à certains préjugés tenaces, n'a pas non plus été synonyme de violence et de fanatisme religieux. En fait, la ligue amiénoise a surtout pris la forme d'une guerre acharnée contre les forces royalistes, ce qui correspond à un renversement total des valeurs de la ville qui, à cette occasion, n'a pas hésité à remettre en cause la souveraineté monarchique, dans le domaine financier en particulier. Si la ville en est venue à de telles extrémités, c'est au nom de la défense de la religion catholique et de la sauvegarde des libertés très étendues qu'elle possédait en raison de l'ancienneté de sa commune mais aussi de son statut de frontière qui faisait d'elle « la clef du royaume ». En effet, au-delà du véritable traumatisme occasionné par l'assassinat des Guise et des menées du parti de l'union, c'est le refus de toute coexistence confessionnelle avec les reformes, affiche par les dirigeants amiénois depuis 1562 et la volonté de préserver les privilèges de la ville, mis à mal par la politique fiscale du roi et les empiètements de ses officiers qui ont conduit la ville a rompre avec le loyalisme qu'elle avait toujours affiché envers la couronne. Or, en dépit de tous ses efforts, la ville n'a pas vraiment obtenu satisfaction étant donné que la catastrophe du 11 mars 1597, fruit indirect de la ligue, a ruiné le fragile compromis établi entre elle et le roi à l'été 1594.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Paris I, 2000].
Résumé de la thèse :
Cette thèse consiste en un étude approfondie de la ligue amiénoise, envisagée sous l'angle spécifique de la vie municipale en raison, notamment, de la richesse des archives communales. Notre objectif a été non seulement de reconstituer la manière dont le corps de ville d’Amiens a vécu la ligue au jour le jour, d'analyser les rapports qu'il a entretenus avec ses partisans locaux et ses chefs. Mais il a consisté aussi à dégager les raisons qui ont poussé une ville ayant fait de sa fidélité au roi la clef de voute de son système politique à se retourner contre lui. En cela réside l'aspect révolutionnaire de la ligue amiénoise qui, dans ses modalités et ses aspirations est restée, en revanche, très conservatrice. Car, à Amiens, la ligue fut proprement municipale, voulue et conduite par l'échevinage qui a réussi, non sans mal, à préserver son autonomie face aux représentants de l'union. Nullement synonyme de subversion de l'ordre social et politique, cette ligue, contrairement à certains préjugés tenaces, n'a pas non plus été synonyme de violence et de fanatisme religieux. En fait, la ligue amiénoise a surtout pris la forme d'une guerre acharnée contre les forces royalistes, ce qui correspond à un renversement total des valeurs de la ville qui, à cette occasion, n'a pas hésité à remettre en cause la souveraineté monarchique, dans le domaine financier en particulier. Si la ville en est venue à de telles extrémités, c'est au nom de la défense de la religion catholique et de la sauvegarde des libertés très étendues qu'elle possédait en raison de l'ancienneté de sa commune mais aussi de son statut de frontière qui faisait d'elle « la clef du royaume ». En effet, au-delà du véritable traumatisme occasionné par l'assassinat des Guise et des menées du parti de l'union, c'est le refus de toute coexistence confessionnelle avec les reformes, affiche par les dirigeants amiénois depuis 1562 et la volonté de préserver les privilèges de la ville, mis à mal par la politique fiscale du roi et les empiètements de ses officiers qui ont conduit la ville a rompre avec le loyalisme qu'elle avait toujours affiché envers la couronne. Or, en dépit de tous ses efforts, la ville n'a pas vraiment obtenu satisfaction étant donné que la catastrophe du 11 mars 1597, fruit indirect de la ligue, a ruiné le fragile compromis établi entre elle et le roi à l'été 1594.
Auteur
MAILLY-CARPI, Olivia
Année
2000
Type
Thèse
Mot-clé
Amiens (Somme)
Villes - Villages
Picardie (Somme)
Histoire urbaine
Guerres de religion
Ligue catholique
Administration communale et municipale
Échevins - Échevinage
Pouvoir royal
XVIe
Villes - Villages
Picardie (Somme)
Histoire urbaine
Guerres de religion
Ligue catholique
Administration communale et municipale
Échevins - Échevinage
Pouvoir royal
XVIe