Le troisième département de l'Oratoire de Jésus (XVIIe-XVIIIe siècle) : un réseau congréganiste dans la France du Midi. [Thèse].
Contenu
Titre
Le troisième département de l'Oratoire de Jésus (XVIIe-XVIIIe siècle) : un réseau congréganiste dans la France du Midi. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Histoire des religions, Lyon III, 2013].
Résumé de la thèse :
L’Oratoire de Jésus est une congrégation séculière sans vœux fondée le 11novembre 1611 à Paris par le cardinal Pierre de Bérulle. Dans sa dimension provençale, il présente une singularité : une triple racine. Il avait reçu dans ses premiers temps l’influence de la Doctrine chrétienne à laquelle Jean-Baptiste Romillon, son premier instituteur dans la province, avait appartenu avant de se rapprocher de l’Oratoire crée par Philippe Neri en Italie à la fin du XVIe siècle, puis de s’unir en 1619 à celui de France et à Bérulle. Associée au Languedoc, à la Gascogne et à la Guyenne, la Provence constitue au sein de l’Oratoire de France une division administrative propre, le troisième « département ». Ses « maisons » font vivre un réseau actif et multiforme : flux humains et de capitaux, entraide spirituelle, échanges matériels et de services, au sein d’une congrégation elle-même hiérarchisée et centralisée dans laquelle le lien avec Paris est maintenu par les visiteurs départementaux et les supérieurs de maisons, nommés. Cette solidarité est encore renforcée par une identité culturelle partagée,une origine géographique commune, une même extraction, une relative stabilité. Les sujets méridionaux - Pères et confrères voués à l’apostolat et à la régence des collèges, frères-servants aux talents multiples - voient en effet, de leur recrutement à leur mort, leurs carrières s’inscrire pour l’essentiel dans les limites du département. Le succès rapide de leurs entreprises, principalement dédiées à la sanctification du clergé et à l’enseignement de la Parole, est favorisé par le soutien des évêques auxquels ils se soumettent, comme par la faveur des conseils de ville qui leur confient l’instruction de la jeunesse. Mais la fin du Grand Siècle voit se briser ce bel élan. Les oratoriens ont majoritairement adhéré jusqu’après 1750 au jansénisme dans sa dimension la plus théologique. Et dans le Midi, ils en forment les bataillons les plus nourris.Du fait de la répression, leur recrutement subit une baisse sensible, et beaucoup d’établissements sont fermés. A la veille de la Révolution, la structure de l’Oratoire apparaît profondément transformée : réconciliée avec l’Église, rajeunie, de congrégation sacerdotale, elle est devenue un corps tout entier voué à l’enseignement.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Histoire des religions, Lyon III, 2013].
Résumé de la thèse :
L’Oratoire de Jésus est une congrégation séculière sans vœux fondée le 11novembre 1611 à Paris par le cardinal Pierre de Bérulle. Dans sa dimension provençale, il présente une singularité : une triple racine. Il avait reçu dans ses premiers temps l’influence de la Doctrine chrétienne à laquelle Jean-Baptiste Romillon, son premier instituteur dans la province, avait appartenu avant de se rapprocher de l’Oratoire crée par Philippe Neri en Italie à la fin du XVIe siècle, puis de s’unir en 1619 à celui de France et à Bérulle. Associée au Languedoc, à la Gascogne et à la Guyenne, la Provence constitue au sein de l’Oratoire de France une division administrative propre, le troisième « département ». Ses « maisons » font vivre un réseau actif et multiforme : flux humains et de capitaux, entraide spirituelle, échanges matériels et de services, au sein d’une congrégation elle-même hiérarchisée et centralisée dans laquelle le lien avec Paris est maintenu par les visiteurs départementaux et les supérieurs de maisons, nommés. Cette solidarité est encore renforcée par une identité culturelle partagée,une origine géographique commune, une même extraction, une relative stabilité. Les sujets méridionaux - Pères et confrères voués à l’apostolat et à la régence des collèges, frères-servants aux talents multiples - voient en effet, de leur recrutement à leur mort, leurs carrières s’inscrire pour l’essentiel dans les limites du département. Le succès rapide de leurs entreprises, principalement dédiées à la sanctification du clergé et à l’enseignement de la Parole, est favorisé par le soutien des évêques auxquels ils se soumettent, comme par la faveur des conseils de ville qui leur confient l’instruction de la jeunesse. Mais la fin du Grand Siècle voit se briser ce bel élan. Les oratoriens ont majoritairement adhéré jusqu’après 1750 au jansénisme dans sa dimension la plus théologique. Et dans le Midi, ils en forment les bataillons les plus nourris.Du fait de la répression, leur recrutement subit une baisse sensible, et beaucoup d’établissements sont fermés. A la veille de la Révolution, la structure de l’Oratoire apparaît profondément transformée : réconciliée avec l’Église, rajeunie, de congrégation sacerdotale, elle est devenue un corps tout entier voué à l’enseignement.
Auteur
CARLOTTI, François-Xavier
Année
2013
Type
Thèse
Mot-clé
Congrégations religieuses
Histoire religieuse
Histoire ecclésiastique
Oratoire - Oratoriens
Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
Catholicisme
Spiritualité chrétienne
Jansénisme - Jansénistes
Languedoc
Provence
Collèges
Prédication - Prêches - Prédicateurs
Enseignement primaire
Enseignement secondaire
Gascogne
Guyenne
Histoire religieuse
Histoire ecclésiastique
Oratoire - Oratoriens
Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
Catholicisme
Spiritualité chrétienne
Jansénisme - Jansénistes
Languedoc
Provence
Collèges
Prédication - Prêches - Prédicateurs
Enseignement primaire
Enseignement secondaire
Gascogne
Guyenne