Vie privée et réussite sociale dans l'aristocratie juive et néophyte aixoise à la fin du Moyen Âge. [Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)].
Contenu
Titre
Vie privée et réussite sociale dans l'aristocratie juive et néophyte aixoise à la fin du Moyen Âge. [Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)].
Résumé de l'article :
Un acte relatif à la séparation de biens et de corps enregistré chez notaire en février 1496 par la néophyte Catherine Sicolesse et son troisième époux, le juriste Etienne Jean de Saint-Flour installé à Aix, vient heureusement compléter une documentation réunie dans <i>Juifs et Néophytes en Provence (1469-1525)</i>, Paris-Louvain, Peeters, 2001, et lever quelques points d'interrogation. En effet, née au sein d'une véritable « aristocratie » juive médicale de Draguignan, cette nouvelle chrétienne qui se marie trois fois consécutives dans la capitale du Comté de Provence avait eu un moment donné un comportement singulier, entretenant une union libre (plus ou moins tue aux notaires selon les actes) qui soulevait des questions. Cette communication s'attardera aussi sur le destin hors du commun de son premier mari juif, l'aixois Bonet de Lattes, dont les archives locales racontent une ascension sociale nullement entamée par la conversion si prompte de Régine, la future <i>neofita</i> Catherine : devenu médecin en 1474, puis dirigeant communautaire en 1476, on le voit représenter son groupe en temps de crise, après les émeutes rhodaniennes des années 1484-87. Quittant la Provence avant la montée des périls, cette autre « rupture » le projette en Italie de 1490 à 1515 : d'abord à Pise, puis à Rome, où il sera le praticien de papes et l'auteur connu et apprécié par les savants contemporains chrétiens de travaux astronomiques promis à la postérité.
Résumé de l'article :
Un acte relatif à la séparation de biens et de corps enregistré chez notaire en février 1496 par la néophyte Catherine Sicolesse et son troisième époux, le juriste Etienne Jean de Saint-Flour installé à Aix, vient heureusement compléter une documentation réunie dans <i>Juifs et Néophytes en Provence (1469-1525)</i>, Paris-Louvain, Peeters, 2001, et lever quelques points d'interrogation. En effet, née au sein d'une véritable « aristocratie » juive médicale de Draguignan, cette nouvelle chrétienne qui se marie trois fois consécutives dans la capitale du Comté de Provence avait eu un moment donné un comportement singulier, entretenant une union libre (plus ou moins tue aux notaires selon les actes) qui soulevait des questions. Cette communication s'attardera aussi sur le destin hors du commun de son premier mari juif, l'aixois Bonet de Lattes, dont les archives locales racontent une ascension sociale nullement entamée par la conversion si prompte de Régine, la future <i>neofita</i> Catherine : devenu médecin en 1474, puis dirigeant communautaire en 1476, on le voit représenter son groupe en temps de crise, après les émeutes rhodaniennes des années 1484-87. Quittant la Provence avant la montée des périls, cette autre « rupture » le projette en Italie de 1490 à 1515 : d'abord à Pise, puis à Rome, où il sera le praticien de papes et l'auteur connu et apprécié par les savants contemporains chrétiens de travaux astronomiques promis à la postérité.
Auteur
IANCU-AGOU, Danièle
Année
2008
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2008, n° 43 (<i>Famille et parenté</i>), p. 373-395
Mot-clé
Juifs
Communautés juives
Vie privée
Réussite sociale
Néophytes
Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Villes - villages
XIVe, XVe
Communautés juives
Vie privée
Réussite sociale
Néophytes
Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Villes - villages
XIVe, XVe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2008.1956
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2008.1956
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2008.1956