Présences et dévotions féminines autour des commanderies du Bas-Rhône (XIIe -XIIIe siècle ).
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Titre
Présences et dévotions féminines autour des commanderies du Bas-Rhône (XIIe -XIIIe siècle ).
Résumé de l'article :
Que les ordres militaires aient été capables d’intégrer les femmes par le biais de systèmes d’affiliations, au demeurant mal définis, est un fait déjà relevé par certains travaux anglo-saxons. Mais on n’a jamais évalué globalement la place du second sexe auprès des commanderies « ordinaires » de l’Hôpital et du Temple, en considérant toutes les formes de relations qui pouvaient se développer entre ces communautés religieuses masculines et leurs voisines laïques. La riche documentation rassemblée pour le Bas-Rhône des XIIe-XIIIe siècles montre d’abord des femmes pleinement impliquées dans les échanges fonciers avec les ordres militaires. Si elles vendent plus qu’elles ne donnent, les dames issues de la petite et moyenne aristocratie n’en fréquentent pas moins régulièrement des commanderies qui paraissent plus que jamais ouvertes aux laïcs. De fait, nombreuses sont celles qui prolongent ces liens matériels par une profonde dévotion envers les frères : celle-ci est révélée par la pratique testamentaire, comme par les affiliations, parmi lesquelles il faut distinguer les élections de sépulture, les contrats de consœurs puis de donates et enfin, pour l’Hôpital, les professions complètes. À une époque où l’Église répond encore assez mal aux attentes des pieuses laïques, les ordres militaires furent capables d’intégrer ces dernières dans de nouvelles formes de solidarité et de leur offrir un véritable modèle de vie chrétienne : chasteté dans le veuvage comme dans le mariage, participation aux prières et aux œuvres pieuses prodiguées par les commanderies, voire même adhésion à l’idéal de la chevalerie et de la guerre sainte.
Résumé de l'article :
Que les ordres militaires aient été capables d’intégrer les femmes par le biais de systèmes d’affiliations, au demeurant mal définis, est un fait déjà relevé par certains travaux anglo-saxons. Mais on n’a jamais évalué globalement la place du second sexe auprès des commanderies « ordinaires » de l’Hôpital et du Temple, en considérant toutes les formes de relations qui pouvaient se développer entre ces communautés religieuses masculines et leurs voisines laïques. La riche documentation rassemblée pour le Bas-Rhône des XIIe-XIIIe siècles montre d’abord des femmes pleinement impliquées dans les échanges fonciers avec les ordres militaires. Si elles vendent plus qu’elles ne donnent, les dames issues de la petite et moyenne aristocratie n’en fréquentent pas moins régulièrement des commanderies qui paraissent plus que jamais ouvertes aux laïcs. De fait, nombreuses sont celles qui prolongent ces liens matériels par une profonde dévotion envers les frères : celle-ci est révélée par la pratique testamentaire, comme par les affiliations, parmi lesquelles il faut distinguer les élections de sépulture, les contrats de consœurs puis de donates et enfin, pour l’Hôpital, les professions complètes. À une époque où l’Église répond encore assez mal aux attentes des pieuses laïques, les ordres militaires furent capables d’intégrer ces dernières dans de nouvelles formes de solidarité et de leur offrir un véritable modèle de vie chrétienne : chasteté dans le veuvage comme dans le mariage, participation aux prières et aux œuvres pieuses prodiguées par les commanderies, voire même adhésion à l’idéal de la chevalerie et de la guerre sainte.
Auteur
CARRAZ, Damien
Année
2006
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2006, n° 41 <i>Les ordres religieux militaires dans le Midi (XIIe-XIVe siècle)</i>, p. 71-99
Mot-clé
Ordres militaires, religieux et hospitaliers
Ordre du Temple - Templiers
Ordre de Malte
Condition de la femme
Histoire religieuse
Provence
Languedoc
Femmes hospitalières
XIIe, XIIIe
Ordre du Temple - Templiers
Ordre de Malte
Condition de la femme
Histoire religieuse
Provence
Languedoc
Femmes hospitalières
XIIe, XIIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2006.1891
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2006_act_41_1_1891
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2006_act_41_1_1891