Cléricalisme et hérésie des bons hommes : l’exemple d’Albi et de l’Albigeois (1276-1329). [Tarn].

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Cléricalisme et hérésie des bons hommes : l’exemple d’Albi et de l’Albigeois (1276-1329). [Tarn].
Résumé de l'article :
La notion d’anticléricalisme est opératoire pour saisir la réalité des comportements persécutés par l’Église comme hérétiques, qui naissent des refus opposés au cléricalisme constitutif de la réforme grégorienne. Malgré les difficultés de méthode liées à la nature des sources, une étude de la dissidence d’après les registres de l’Inquisition concernant Albi et l’Albigeois à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle révèle non pas une contre-Église « cathare », mais une vie religieuse para-ecclésiale de caractère informel, par laquelle des bourgeois aisés et de petits nobles trouvaient, grâce au ministère des bons hommes, un soulagement à l’angoisse de l’exclusion du salut suscitée dans ces milieux minoritaires par l’ordre ecclésial. Si peu structurée qu’elle ne reçut pas de nom propre, l’hérésie des bons hommes joua un rôle majeur dans l’histoire d’Albi au temps de l’évêque Bernard de Castanet, dont l’action inquisitoriale n’était qu’un aspect d’un gouvernement ultra-clérical soumettant brutalement la société laïque à l’autorité centralisée de l’Église romaine.