L’anticléricalisme dans les registres d’inquisition de Toulouse et de Carcassonne au début du XIVe siècle.

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L’anticléricalisme dans les registres d’inquisition de Toulouse et de Carcassonne au début du XIVe siècle.
Résumé de l'article :
Anticléricalisme est un terme à la signification très large, si on l’applique à la France méridionale des XIIIe et XIVe siècles. Dans le contexte médiéval, l’anticléricalisme ne peut ni s’identifier à un anti-catholicisme, ni à une notion anti-religieuse ou un athéisme. Il n’en reste pas moins fondé sur une opposition à l’influence du clergé. L’étude de l’anticléricalisme médiéval à travers les manuscrits de l’Inquisition est rendue assez complexe par la nature des documents. En tenant compte des précautions méthodologiques à observer, il est possible de poser des questions et de formuler des hypothèses. L’utilisation systématique par cette instance judiciaire du terme « hérétique » n’entretient-elle pas la confusion ? Les « hérétiques » doivent-ils être tous considérés comme tels en accord avec la parole reconstituée qui nous est rapportée ? Si l’on tient compte des filtres et des déformations de l’écriture des notaires, quelle est la part réelle de l’« anticléricalisme » dans l’hérésie que décrivent les manuscrits de l’Inquisition ? Quels sont les faits qui permettent au juge de qualifier l’hérésie ou de déterminer des pratiques anticléricales ? L’étude d’exemples extraits des registres de Geoffroy d’Ablis et de Jacques Fournier fournit des éléments de réponse à ces problèmes.