Les chirurgiens et l'organisation sanitaire contre la peste à Marseille : XVIIe-XVIIIe siècles. [Bouches-du-Rhône]. [Thèse].
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Titre
Les chirurgiens et l'organisation sanitaire contre la peste à Marseille : XVIIe-XVIIIe siècles. [Bouches-du-Rhône]. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Paris, École des Hautes Études en Sciences sociales, 2014].
Résumé de la thèse :
C'est une étude qui s'intéresse aux chirurgiens dans le système anti-peste marseillais, en focalisant les recherches sur l'évolution du statut des chirurgiens entre les XVIIe et XVIIIe siècles grâce à l'évolution d'une politique de santé publique. Le sujet se situe dans une perspective de recherche historique qui englobe à la fois l'histoire socio-professionnelle (les professions de la santé), et l'histoire socio-culturelle de la médecine. La transformation du rôle et des pratiques des chirurgiens s'effectuent à l'intérieur d'une politique de santé publique qui associe les acteurs municipaux aux agents de la monarchie. Le cas marseillais rend cette évolution particulièrement visible à cause de la multiplicité des poussées de l'épidémie, qui suscite une nouvelle organisation sanitaire, depuis le XVIIe siècle, sans laquelle le port ne pourrait accroître son activité marchande et son rayonnement économique. Face à la peste, les chirurgiens sont les soignants les plus sollicités dans la triade « médecin-chirurgien-apothicaires ». La peste de 1720-1722 est une occasion exceptionnelle pour étudier comment les chirurgiens sont organisés en temps d'épidémie. Pour les chirurgiens, servir en temps de peste, est l'occasion d'une promotion sociale et professionnelle qui parait extrêmement difficile hors période épidémique en profitant des lettres patentes, de Louis XIV, qui favorisent cette promotion. L'établissement d'un dictionnaire prosopographique des chirurgiens actifs durant la peste montre l'ampleur de leur intervention. Pour que cette politique de santé publique anti-peste soit efficace, elle doit dépasser le cadre de la seule ville de Marseille, pour englober des villes limitrophes ou parfois plus éloignées dans les échelles du Levant et de la Barbarie où « les chirurgiens de nation » viennent de prendre place en suivant une politique « coup par coup » pour lutter contre la peste. Le système marseillais anti-peste est une première forme de « mondialisation de la santé à l'échelle méditerranéenne » qui se développe davantage au milieu du XVIIIe siècle.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Paris, École des Hautes Études en Sciences sociales, 2014].
Résumé de la thèse :
C'est une étude qui s'intéresse aux chirurgiens dans le système anti-peste marseillais, en focalisant les recherches sur l'évolution du statut des chirurgiens entre les XVIIe et XVIIIe siècles grâce à l'évolution d'une politique de santé publique. Le sujet se situe dans une perspective de recherche historique qui englobe à la fois l'histoire socio-professionnelle (les professions de la santé), et l'histoire socio-culturelle de la médecine. La transformation du rôle et des pratiques des chirurgiens s'effectuent à l'intérieur d'une politique de santé publique qui associe les acteurs municipaux aux agents de la monarchie. Le cas marseillais rend cette évolution particulièrement visible à cause de la multiplicité des poussées de l'épidémie, qui suscite une nouvelle organisation sanitaire, depuis le XVIIe siècle, sans laquelle le port ne pourrait accroître son activité marchande et son rayonnement économique. Face à la peste, les chirurgiens sont les soignants les plus sollicités dans la triade « médecin-chirurgien-apothicaires ». La peste de 1720-1722 est une occasion exceptionnelle pour étudier comment les chirurgiens sont organisés en temps d'épidémie. Pour les chirurgiens, servir en temps de peste, est l'occasion d'une promotion sociale et professionnelle qui parait extrêmement difficile hors période épidémique en profitant des lettres patentes, de Louis XIV, qui favorisent cette promotion. L'établissement d'un dictionnaire prosopographique des chirurgiens actifs durant la peste montre l'ampleur de leur intervention. Pour que cette politique de santé publique anti-peste soit efficace, elle doit dépasser le cadre de la seule ville de Marseille, pour englober des villes limitrophes ou parfois plus éloignées dans les échelles du Levant et de la Barbarie où « les chirurgiens de nation » viennent de prendre place en suivant une politique « coup par coup » pour lutter contre la peste. Le système marseillais anti-peste est une première forme de « mondialisation de la santé à l'échelle méditerranéenne » qui se développe davantage au milieu du XVIIIe siècle.
Auteur
EL HADJ, Jamel
Année
2014
Type
Thèse
Mot-clé
Marseille (Bouches-du-Rhône)
Villes - Villages
Provence
Chirurgie - Chirurgiens - Barbiers
Politique sanitaire
Maladies - Épidémies
Peste
Santé publique
Corporations
Médecins - Médecine
Prosopographie
XVIIe, XVIIIe
Villes - Villages
Provence
Chirurgie - Chirurgiens - Barbiers
Politique sanitaire
Maladies - Épidémies
Peste
Santé publique
Corporations
Médecins - Médecine
Prosopographie
XVIIe, XVIIIe