L’Observance au féminin : les moniales dominicaines entre réforme religieuse et transformations sociales (1385-1461). [Thèse].
Contenu
Titre
L’Observance au féminin : les moniales dominicaines entre réforme religieuse et transformations sociales (1385-1461). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Lyon II, 2012].
Résumé de la thèse :
Les sociétés européennes du XVe siècle sont marquées par de profondes transformations sociales, culturelles, mais aussi religieuses : une grande vague de réforme traverse alors tous les ordres réguliers. Les tenants de ce que l’on va bientôt appeler « l’Observance » prônent un respect plus rigoureux de la règle tout en s’engageant dans la pastorale des laïcs, à une époque où les crises se succèdent au sein de l’Église séculière. Les religieuses prennent une part active à ce mouvement. Les moniales dominicaines, inspirées notamment par l’enseignement de Catherine de Sienne, commencent leur réforme dès 1385. Celle-ci se traduit par une réaffirmation de leur rôle contemplatif au sein de l’Ordre des Prêcheurs et par l’élaboration de normes très sévères concernant la clôture, perçue comme la manifestation visible de leur consécration totale à Dieu. La diffusion des monastères de stricte clôture, à une époque où les béguines et les pénitentes sont encore nombreuses au sein des villes, marque les esprits. L’Observance ne peut, d’ailleurs, être comprise en-dehors du contexte social dans laquelle elle s’insère, c’est pourquoi nous nous sommes intéressés à la composition sociale de deux communautés observantes de Dominicaines italiennes. Les religieuses prises en compte dans notre étude (de 1385 à 1461) sont, en grande majorité, issues de familles de la bourgeoisie urbaine (banquiers, membres des professions savantes ou riches artisans) ; elles sont aussi, le plus souvent, veuves. Peu à peu cependant, les premières moniales sont remplacées par d’autres membres de leur famille, en particulier des jeunes filles non destinées au mariage, que leurs parents établissent ainsi honorablement. La réforme observante doit donc son succès non seulement à son message prônant le renouveau de l’Église et de la société chrétienne, mais aussi au fait qu’elle a répondu aux nouvelles exigences d’une classe dirigeante élargie et urbanisée : les murs de la clôture protègent l’honneur de femmes célibataires de plus en plus nombreuses, tout en rendant visible leur consécration au sein d’une société où chacun se doit de remplir les devoirs correspondant à son état.
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale, Lyon II, 2012].
Résumé de la thèse :
Les sociétés européennes du XVe siècle sont marquées par de profondes transformations sociales, culturelles, mais aussi religieuses : une grande vague de réforme traverse alors tous les ordres réguliers. Les tenants de ce que l’on va bientôt appeler « l’Observance » prônent un respect plus rigoureux de la règle tout en s’engageant dans la pastorale des laïcs, à une époque où les crises se succèdent au sein de l’Église séculière. Les religieuses prennent une part active à ce mouvement. Les moniales dominicaines, inspirées notamment par l’enseignement de Catherine de Sienne, commencent leur réforme dès 1385. Celle-ci se traduit par une réaffirmation de leur rôle contemplatif au sein de l’Ordre des Prêcheurs et par l’élaboration de normes très sévères concernant la clôture, perçue comme la manifestation visible de leur consécration totale à Dieu. La diffusion des monastères de stricte clôture, à une époque où les béguines et les pénitentes sont encore nombreuses au sein des villes, marque les esprits. L’Observance ne peut, d’ailleurs, être comprise en-dehors du contexte social dans laquelle elle s’insère, c’est pourquoi nous nous sommes intéressés à la composition sociale de deux communautés observantes de Dominicaines italiennes. Les religieuses prises en compte dans notre étude (de 1385 à 1461) sont, en grande majorité, issues de familles de la bourgeoisie urbaine (banquiers, membres des professions savantes ou riches artisans) ; elles sont aussi, le plus souvent, veuves. Peu à peu cependant, les premières moniales sont remplacées par d’autres membres de leur famille, en particulier des jeunes filles non destinées au mariage, que leurs parents établissent ainsi honorablement. La réforme observante doit donc son succès non seulement à son message prônant le renouveau de l’Église et de la société chrétienne, mais aussi au fait qu’elle a répondu aux nouvelles exigences d’une classe dirigeante élargie et urbanisée : les murs de la clôture protègent l’honneur de femmes célibataires de plus en plus nombreuses, tout en rendant visible leur consécration au sein d’une société où chacun se doit de remplir les devoirs correspondant à son état.
Auteur
DUVAL, Sylvie
Année
2012
Type
Thèse
Mot-clé
Religieuses
Moniales
Dominicaines
Réformes monastiques
Histoire sociale
Sociétés urbaines
Ordres religieux féminins
Ordres monastiques
Règles monastiques
Vie religieuse
Vie monastique
Histoire religieuse
Clôture monastique
XIVe, XVe
Moniales
Dominicaines
Réformes monastiques
Histoire sociale
Sociétés urbaines
Ordres religieux féminins
Ordres monastiques
Règles monastiques
Vie religieuse
Vie monastique
Histoire religieuse
Clôture monastique
XIVe, XVe