La prostitution et la condition féminine à Mexico (1521-1821). [Thèse].
Contenu
Titre
La prostitution et la condition féminine à Mexico (1521-1821). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris I, 1987].
Résumé de la thèse :
La prostitution au Mexique pendant l'occupation espagnole était plus proche de celle qui s'exerçait dans les royaumes espagnols à la fin du Moyen Âge que de celle qui existait dans les sociétés européennes d'Ancien Régime. Il avait des traits domestiques accentués et s'exerçait généralement sous le contrôle d'une maquerelle. Un souci d'exclusion se manifeste envers ces écarts de conduite dans la péninsule ibérique et on conçoit le besoin de les tenir sous surveillance, ce qui donne lieu à l'apparition des "maisons publiques" officielles. Des démarches furent faites dans ce sens au Mexique dès les premières décennies après la conquête, mais les autorités locales semblèrent s'en désintéresser peu de temps après. À quoi s'ajouta l'arrivée d'une population européenne majoritairement masculine peu attirée par le mariage ou ayant laissé épouse et enfants en Espagne. Cette situation entraina la prolifération du concubinage et d'une prostitution à fort caractère domestique et souvent enracinée dans le milieu familial. L'exercice de ce métier offrait aux femmes démunies la possibilité d'avoir un soutien matériel dans une société qui dédaignait le travail manuel, d'importants bouleversements se profilent au XVIIe siècle qui annoncent des transformations dans la pratique de ce comportement. L'attitude d'abord tolérante affichée par la couronne devient de plus en plus répressive. Elle vise dorénavant les femmes publiques tandis qu'auparavant c'étaient les proxénètes qui attiraient la répression. Même si les foyers et les auberges continuent à être le cadre de la forme domestique et parfois familiale de la prostitution, les tavernes et la rue deviennent le lieu ordinaire de cette pratique, tandis que le théâtre et les arènes permettent aux courtisanes de s'afficher au grand jour. Les comédiennes deviennent de plus en plus recherchées par les hauts membres de la bureaucratie et de la noblesse qui en font leurs maitresses. Le mot prostitution est alors introduit dans le langage courant. En dépit des liens étroits qui auparavant existaient entre les prostituées les clients et les proxénètes, ces derniers s'occupent de moins en moins d'établir les liens entre les premiers. Les liaisons entre les amants qui au XVIe et au XVIIe étaient de longue durée au XVIIIe siècle ont tendance à s'écourter et à être plus éphémères. La participation de la femme espagnole dans la prostitution semble avoir été très importante, bien que tous les groupes ethniques y étaient engagés
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris I, 1987].
Résumé de la thèse :
La prostitution au Mexique pendant l'occupation espagnole était plus proche de celle qui s'exerçait dans les royaumes espagnols à la fin du Moyen Âge que de celle qui existait dans les sociétés européennes d'Ancien Régime. Il avait des traits domestiques accentués et s'exerçait généralement sous le contrôle d'une maquerelle. Un souci d'exclusion se manifeste envers ces écarts de conduite dans la péninsule ibérique et on conçoit le besoin de les tenir sous surveillance, ce qui donne lieu à l'apparition des "maisons publiques" officielles. Des démarches furent faites dans ce sens au Mexique dès les premières décennies après la conquête, mais les autorités locales semblèrent s'en désintéresser peu de temps après. À quoi s'ajouta l'arrivée d'une population européenne majoritairement masculine peu attirée par le mariage ou ayant laissé épouse et enfants en Espagne. Cette situation entraina la prolifération du concubinage et d'une prostitution à fort caractère domestique et souvent enracinée dans le milieu familial. L'exercice de ce métier offrait aux femmes démunies la possibilité d'avoir un soutien matériel dans une société qui dédaignait le travail manuel, d'importants bouleversements se profilent au XVIIe siècle qui annoncent des transformations dans la pratique de ce comportement. L'attitude d'abord tolérante affichée par la couronne devient de plus en plus répressive. Elle vise dorénavant les femmes publiques tandis qu'auparavant c'étaient les proxénètes qui attiraient la répression. Même si les foyers et les auberges continuent à être le cadre de la forme domestique et parfois familiale de la prostitution, les tavernes et la rue deviennent le lieu ordinaire de cette pratique, tandis que le théâtre et les arènes permettent aux courtisanes de s'afficher au grand jour. Les comédiennes deviennent de plus en plus recherchées par les hauts membres de la bureaucratie et de la noblesse qui en font leurs maitresses. Le mot prostitution est alors introduit dans le langage courant. En dépit des liens étroits qui auparavant existaient entre les prostituées les clients et les proxénètes, ces derniers s'occupent de moins en moins d'établir les liens entre les premiers. Les liaisons entre les amants qui au XVIe et au XVIIe étaient de longue durée au XVIIIe siècle ont tendance à s'écourter et à être plus éphémères. La participation de la femme espagnole dans la prostitution semble avoir été très importante, bien que tous les groupes ethniques y étaient engagés
Auteur
ATONDO, Ana-Maria
Année
1987
Type
Thèse
Mot-clé
Mexico (Mexique)
Villes - Villages
Condition de la femme
Prostitution
Histoire sociale
Histoire des mentalités
Concubinage
Courtisanes
Maisons de tolérance - Maisons closes - Bordels
XVIe, XVIIe, XVIIIe
Villes - Villages
Condition de la femme
Prostitution
Histoire sociale
Histoire des mentalités
Concubinage
Courtisanes
Maisons de tolérance - Maisons closes - Bordels
XVIe, XVIIe, XVIIIe