Éduquer la population laborieuse au cours de l'époque moderne. étude du cas rouennais [Rouen (Seine-Maritime)]; [Thèse].
Contenu
Titre
Éduquer la population laborieuse au cours de l'époque moderne. étude du cas rouennais [Rouen (Seine-Maritime)]; [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Université de Normandie, 2021].
Résumé de la thèse :
Étudier le cas rouennais ne résulte pas d’un choix anodin ; en effet, analyser le cas de Rouen permet de comprendre le réseau éducatif d’une des villes marchandes les plus importantes du royaume au cours de l’époque moderne. L’absence d’université a notamment permis aux autorités de la ville de fonder des établissements scolaires, qui répondaient aux attentes d’éducation formulées par la bourgeoisie et les milieux marchands et artisans. « Éduquer » au cours de l’époque moderne signifiait avant tout donner une conscience morale. Pourtant, en 1520, l’archevêque Georges II d’Amboise a fondé la communauté laïque des maîtres et des maîtresses d’école pour lui confier la tenue de toutes les petites écoles du diocèse. Depuis le début du XVIe siècle, les autorités rouennaises se sont efforcées de renforcer l’éducation des enfants en sécularisant le réseau scolaire, mais également en ouvrant des écoles gratuites administrées par le Bureau des Pauvres Valides, accessibles aux garçons et aux filles, dans chaque quartier de la ville. Cette action s’est poursuivie tout au long du XVIIe et du XVIIIe siècle par l’ouverture de couvents et l’arrivée de plusieurs ordres apostoliques spécialisés dans l’enseignement, notamment en réaction de la présence d’une forte communauté protestante. Pourtant, malgré les tensions provoquées par la Réforme, puis par la Contre-Réforme, la communauté des maîtres et maîtresses d’école, devenue progressivement le métier des maîtres écrivains, est parvenue à conserver le privilège de l’enseignement, et notamment celui de l’écriture. L’intérêt de ce sujet n’est pas d’étudier que les formations proposées dans les établissements scolaires, mais de se pencher également sur la transmission des techniques car l’apprentissage est la formation la plus courante au cours de l’époque moderne. Dans les métiers, la transmission du savoir-faire est une notion fondamentale, désignée sous le terme générique « d’apprentissage », dont les règlements et les statuts des communautés ne montrent qu’une vision idéalisée. Dans les faits, on peut dénombrer trois types de formation professionnelle, établis en fonction de l’origine sociale de l’enfant. À Rouen, les filles pouvaient bénéficier des mêmes mesures de placement en apprentissage que les garçons car la création de corporations mixtes ou exclusivement féminines était autorisée et démontrait qu’il existait un savoir-faire féminin particulièrement reconnu. En effet, à l’instar des maîtres de métier, les maîtresses avaient la possibilité de prendre sous leur responsabilité des apprenti(e)s et de leur transmettre leurs connaissances professionnelles. On peut dénombrer plusieurs lieux de transmission : les écoles, l’échoppe, mais également la famille. Il n’existait pas de « parcours types » ; un enfant pouvait avoir fréquenté plus ou moins longtemps l’école, celui qui était admis en apprentissage n’était pas obligatoirement passé par les petites écoles, et même les enfants d’une même fratrie pouvaient être traités différemment selon leur âge et leur sexe. D’un point de vue historiographique, force est de constater que les différents parcours formateurs n’ont été que très rarement étudiés dans leur globalité. Sans conteste, la transmission des connaissances concernait la jeunesse et l’objectif de ce sujet est donc de présenter un panorama des différentes formations proposées aux enfants au cours de l’époque moderne.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne, Université de Normandie, 2021].
Résumé de la thèse :
Étudier le cas rouennais ne résulte pas d’un choix anodin ; en effet, analyser le cas de Rouen permet de comprendre le réseau éducatif d’une des villes marchandes les plus importantes du royaume au cours de l’époque moderne. L’absence d’université a notamment permis aux autorités de la ville de fonder des établissements scolaires, qui répondaient aux attentes d’éducation formulées par la bourgeoisie et les milieux marchands et artisans. « Éduquer » au cours de l’époque moderne signifiait avant tout donner une conscience morale. Pourtant, en 1520, l’archevêque Georges II d’Amboise a fondé la communauté laïque des maîtres et des maîtresses d’école pour lui confier la tenue de toutes les petites écoles du diocèse. Depuis le début du XVIe siècle, les autorités rouennaises se sont efforcées de renforcer l’éducation des enfants en sécularisant le réseau scolaire, mais également en ouvrant des écoles gratuites administrées par le Bureau des Pauvres Valides, accessibles aux garçons et aux filles, dans chaque quartier de la ville. Cette action s’est poursuivie tout au long du XVIIe et du XVIIIe siècle par l’ouverture de couvents et l’arrivée de plusieurs ordres apostoliques spécialisés dans l’enseignement, notamment en réaction de la présence d’une forte communauté protestante. Pourtant, malgré les tensions provoquées par la Réforme, puis par la Contre-Réforme, la communauté des maîtres et maîtresses d’école, devenue progressivement le métier des maîtres écrivains, est parvenue à conserver le privilège de l’enseignement, et notamment celui de l’écriture. L’intérêt de ce sujet n’est pas d’étudier que les formations proposées dans les établissements scolaires, mais de se pencher également sur la transmission des techniques car l’apprentissage est la formation la plus courante au cours de l’époque moderne. Dans les métiers, la transmission du savoir-faire est une notion fondamentale, désignée sous le terme générique « d’apprentissage », dont les règlements et les statuts des communautés ne montrent qu’une vision idéalisée. Dans les faits, on peut dénombrer trois types de formation professionnelle, établis en fonction de l’origine sociale de l’enfant. À Rouen, les filles pouvaient bénéficier des mêmes mesures de placement en apprentissage que les garçons car la création de corporations mixtes ou exclusivement féminines était autorisée et démontrait qu’il existait un savoir-faire féminin particulièrement reconnu. En effet, à l’instar des maîtres de métier, les maîtresses avaient la possibilité de prendre sous leur responsabilité des apprenti(e)s et de leur transmettre leurs connaissances professionnelles. On peut dénombrer plusieurs lieux de transmission : les écoles, l’échoppe, mais également la famille. Il n’existait pas de « parcours types » ; un enfant pouvait avoir fréquenté plus ou moins longtemps l’école, celui qui était admis en apprentissage n’était pas obligatoirement passé par les petites écoles, et même les enfants d’une même fratrie pouvaient être traités différemment selon leur âge et leur sexe. D’un point de vue historiographique, force est de constater que les différents parcours formateurs n’ont été que très rarement étudiés dans leur globalité. Sans conteste, la transmission des connaissances concernait la jeunesse et l’objectif de ce sujet est donc de présenter un panorama des différentes formations proposées aux enfants au cours de l’époque moderne.
Auteur
AMIOT, Alexandra
Année
2021
Type
Thèse
Mot-clé
Histoire de l'éducation
Rouen (Seine-Maritime)
Villes - Villages
Normandie
Enseignement primaire
Maîtres et maîtresses d'école
Ordres monastiques et religieux
Apprentissage
Pauvres - Pauvreté
Petites écoles
Bureau des pauvres
Corporations
XVIe, XVIIe, XVIIIe
Rouen (Seine-Maritime)
Villes - Villages
Normandie
Enseignement primaire
Maîtres et maîtresses d'école
Ordres monastiques et religieux
Apprentissage
Pauvres - Pauvreté
Petites écoles
Bureau des pauvres
Corporations
XVIe, XVIIe, XVIIIe