Les grands-parents en France, du XVIIe siècle au début du XXe. [Thèse].
Contenu
Titre
Les grands-parents en France, du XVIIe siècle au début du XXe. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris IV, 1998].
Résumé de la thèse :
Le but de ce travail est de constituer une première histoire de la grand-parenté. Il ne faut pas attendre le vingtième siècle pour que les aïeuls existent dans la famille. L'étude porte sur trois siècles et touche à de multiples sources : actes d'état-civil, actes de tutelle, recensements, autobiographies, littérature, peinture, textes juridiques. Le premier enseignement est l'existence des grands-parents dans les populations anciennes : un sur deux est vivant à la naissance en Normandie vers 1800. Cette réalité leur permet d'agir comme tuteurs, ou encore de côtoyer au quotidien les petits-enfants (soit en cohabitation dans le sud de la France rurale, soit en voisins dans le nord). S'il y a une modification dans la grand-parente sur ces trois siècles, elle est d'abord idéologique : c'est le triomphe du modèle du grand-parent gâteau. Le déclin du modèle de la retraite augustinienne et la remise en cause de la paternité autoritaire, figure de la monarchie absolue, poussent certains auteurs des Lumières à esquisser une théorie de la grand-parente bienveillante et affective, idéal de la vieillesse sécularisée. Les auteurs libéraux et républicains du XIXe siècle reprennent cette idée et développent une vision valorisée du grand-père gâteau, appel à une paternité plus tendre, à une famille fondée sur des bases contractualistes et métaphore politique du souverain dévouée à ces sujets (Hugo). Cette idéalisation correspond aussi à la victoire du modèle bourgeois de la famille. Les grands-parents sont au cœur des rites familiaux bourgeois présentés par les codes de savoir-vivre et la littérature du XIXe siècle insiste sur le sort heureux de ses aïeuls en comparaison de la misère dégradante des grands-parents populaires et de l'immoralité des grands-parents aristocratiques.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris IV, 1998].
Résumé de la thèse :
Le but de ce travail est de constituer une première histoire de la grand-parenté. Il ne faut pas attendre le vingtième siècle pour que les aïeuls existent dans la famille. L'étude porte sur trois siècles et touche à de multiples sources : actes d'état-civil, actes de tutelle, recensements, autobiographies, littérature, peinture, textes juridiques. Le premier enseignement est l'existence des grands-parents dans les populations anciennes : un sur deux est vivant à la naissance en Normandie vers 1800. Cette réalité leur permet d'agir comme tuteurs, ou encore de côtoyer au quotidien les petits-enfants (soit en cohabitation dans le sud de la France rurale, soit en voisins dans le nord). S'il y a une modification dans la grand-parente sur ces trois siècles, elle est d'abord idéologique : c'est le triomphe du modèle du grand-parent gâteau. Le déclin du modèle de la retraite augustinienne et la remise en cause de la paternité autoritaire, figure de la monarchie absolue, poussent certains auteurs des Lumières à esquisser une théorie de la grand-parente bienveillante et affective, idéal de la vieillesse sécularisée. Les auteurs libéraux et républicains du XIXe siècle reprennent cette idée et développent une vision valorisée du grand-père gâteau, appel à une paternité plus tendre, à une famille fondée sur des bases contractualistes et métaphore politique du souverain dévouée à ces sujets (Hugo). Cette idéalisation correspond aussi à la victoire du modèle bourgeois de la famille. Les grands-parents sont au cœur des rites familiaux bourgeois présentés par les codes de savoir-vivre et la littérature du XIXe siècle insiste sur le sort heureux de ses aïeuls en comparaison de la misère dégradante des grands-parents populaires et de l'immoralité des grands-parents aristocratiques.
Auteur
GOURDON, Vincent
Année
1998
Type
Thèse
Mot-clé
Histoire de la famille
Histoire sociale
Grands-parents
Tutelle
XVIIe, XVIIIe, XIXe, XXe
Histoire sociale
Grands-parents
Tutelle
XVIIe, XVIIIe, XIXe, XXe