Glorieuses cérémonies et honnêtes divertissements. Les Londoniens et les spectacles à Londres sous les Tudor (1525-1603). [Thèse].
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Titre
Glorieuses cérémonies et honnêtes divertissements. Les Londoniens et les spectacles à Londres sous les Tudor (1525-1603). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris IV, 2011].
Résumé de la thèse :
Au XVIe siècle, Londres est soumis à plusieurs mouvements de grande ampleur. La croissance démographique de la ville, fondée sur des flux migratoires de personnes jeunes et parfois pauvres, est sans précédent, de même que le développement économique de la ville. À cela s’ajoute le passage à la réforme, initié par les souverains Tudor à partir des années 1525-1530. Dans un tel contexte, on doit s’interroger sur deux mouvements parallèles qui affectent alors Londres : le nombre et la qualité des cérémonies publiques (entrées royales, spectacles civiques pour l’élection du Lord maire) ne cesse de croître alors que se développe une abondante et inédite offre en spectacles payants (théâtre, combats d’animaux, escrime…). Si un certain nombre de travaux se sont interrogés sur les connexions possibles entre les mutations que connait Londres et la prise d’importance des spectacles publics, peu d’études ont été consacrées à la comparaison des deux types de spectacles d’un point de vue politique, économique, social et culturel. Une telle comparaison révèle l’importance des spectacles dans la fabrique d’une société londonienne animée de grandes mutations. Tout d’abord, les cérémonies sont l’occasion pour les magistrats de Londres d’élaborer un discours théorique sur un gouvernement idéal au service du bien commun » du corps civique. Mais les magistrats entendent le réaliser pratiquement, en optant pour un mode d’organisation et de financement qui fait participer toutes les institutions et un maximum de Londoniens à un même idéal civique. Ensuite, les spectacles payants, qui se plient à des contraintes économiques, politiques et religieuses, contribuent également à la fabrique sociale du Londres Tudor. La monarchie et les différentes institutions londoniennes considèrent que la fréquentation des spectacles comme un « honnête divertissement », qui contribue au maintien de la paix sociale dans Londres. Une étude précise des acteurs dans ces différents spectacles montre que ce sont les mêmes « spécialistes » du spectacle qui participent aux cérémonies et donnent des représentations payantes dans Londres. Toutefois, dans le dernier tiers du XVIe siècle, ce modus vivendi se fissure. Alors que la situation financière de Londres se dégrade, les cérémonies deviennent un objet de discorde entre institutions et au sein des institutions civiques. Parallèlement, les spectacles publics échappent en partie au contrôle du pouvoir, révélant le manque de coopération entre les différents acteurs institutionnels. La municipalité semble dès lors considérer les spectacles plus comme un danger pour l’ordre public que comme un moyen de l’assurer.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Paris IV, 2011].
Résumé de la thèse :
Au XVIe siècle, Londres est soumis à plusieurs mouvements de grande ampleur. La croissance démographique de la ville, fondée sur des flux migratoires de personnes jeunes et parfois pauvres, est sans précédent, de même que le développement économique de la ville. À cela s’ajoute le passage à la réforme, initié par les souverains Tudor à partir des années 1525-1530. Dans un tel contexte, on doit s’interroger sur deux mouvements parallèles qui affectent alors Londres : le nombre et la qualité des cérémonies publiques (entrées royales, spectacles civiques pour l’élection du Lord maire) ne cesse de croître alors que se développe une abondante et inédite offre en spectacles payants (théâtre, combats d’animaux, escrime…). Si un certain nombre de travaux se sont interrogés sur les connexions possibles entre les mutations que connait Londres et la prise d’importance des spectacles publics, peu d’études ont été consacrées à la comparaison des deux types de spectacles d’un point de vue politique, économique, social et culturel. Une telle comparaison révèle l’importance des spectacles dans la fabrique d’une société londonienne animée de grandes mutations. Tout d’abord, les cérémonies sont l’occasion pour les magistrats de Londres d’élaborer un discours théorique sur un gouvernement idéal au service du bien commun » du corps civique. Mais les magistrats entendent le réaliser pratiquement, en optant pour un mode d’organisation et de financement qui fait participer toutes les institutions et un maximum de Londoniens à un même idéal civique. Ensuite, les spectacles payants, qui se plient à des contraintes économiques, politiques et religieuses, contribuent également à la fabrique sociale du Londres Tudor. La monarchie et les différentes institutions londoniennes considèrent que la fréquentation des spectacles comme un « honnête divertissement », qui contribue au maintien de la paix sociale dans Londres. Une étude précise des acteurs dans ces différents spectacles montre que ce sont les mêmes « spécialistes » du spectacle qui participent aux cérémonies et donnent des représentations payantes dans Londres. Toutefois, dans le dernier tiers du XVIe siècle, ce modus vivendi se fissure. Alors que la situation financière de Londres se dégrade, les cérémonies deviennent un objet de discorde entre institutions et au sein des institutions civiques. Parallèlement, les spectacles publics échappent en partie au contrôle du pouvoir, révélant le manque de coopération entre les différents acteurs institutionnels. La municipalité semble dès lors considérer les spectacles plus comme un danger pour l’ordre public que comme un moyen de l’assurer.
Auteur
SPINA, Olivier
Année
2011
Type
Thèse
Mot-clé
Londres (Angleterre)
Villes - villages
Histoire urbaine
Fêtes et cérémonies
Spectacles
Théâtres
Entrées royales
XVIe
Villes - villages
Histoire urbaine
Fêtes et cérémonies
Spectacles
Théâtres
Entrées royales
XVIe