Les ursulines d'Anne de Xainctonge (1606) : contribution à l'histoire des communautés religieuses féminines sans clôtures.
Contenu
Titre
Les ursulines d'Anne de Xainctonge (1606) : contribution à l'histoire des communautés religieuses féminines sans clôtures.
[Texte remanié d'une thèse de doctorat, Théologie, Strasbourg, 1995, CERCOR = Centre européen de recherches sur les congrégations et ordres religieux]
4° de couverture :
À l'aube du XVIIe siècle, des fondateurs comme Pierre Fourier, François de Sales, Jeanne de Lestonnac, Marie Ward ont contribué à poser la question de la clôture féminine de façon nouvelle. Cependant Anne de Xainctonge est une des seules, quelques décennies avant Vincent de Paul, à avoir fait du refus de la clôture une « condition sine qua non » de sa fondation.
Le cas des ursulines d'Anne de Xainctonge, dans leur façon de chercher une approbation, ou au moins une tolérance, met en lumière de façon exemplaire le fonctionnement des institutions d'Ancien Régime. On découvre avec un certain étonnement combien ces femmes, certes de milieu parlementaire, savaient maîtriser, sans en avoir l'air, toutes les subtilités du système social économique et juridique de leur temps. Même l'adoption du nom d'« ursulines » s'explique dans ces perspectives.
L'étude de quatre textes fondateurs, de genres littéraires différents, permet de découvrir plus profondément quelle était la source de cette résistance et de cette ténacité. On la trouve dans une mystique nourrie par la <i>devotio moderna</i> relue par saint Ignace et les jésuites contemporains. Participant à un large mouvement qui s'étend à la même époque en d'autres lieux en Europe et dans un climat polémique entre protestants et catholiques, ces « filles dévotes » affirment que « la liberté de sortir » qu'elles revendiquent est partie intégrante de leur réponse à l'appel de Dieu qui met en leur cœur la passion d'« instruire ». Le refus absolu de la clôture apparaît alors comme l'expression de femmes décidées à prendre toute leur place et à jouer leur rôle dans une société et une Église en pleine transformation.
[Texte remanié d'une thèse de doctorat, Théologie, Strasbourg, 1995, CERCOR = Centre européen de recherches sur les congrégations et ordres religieux]
4° de couverture :
À l'aube du XVIIe siècle, des fondateurs comme Pierre Fourier, François de Sales, Jeanne de Lestonnac, Marie Ward ont contribué à poser la question de la clôture féminine de façon nouvelle. Cependant Anne de Xainctonge est une des seules, quelques décennies avant Vincent de Paul, à avoir fait du refus de la clôture une « condition sine qua non » de sa fondation.
Le cas des ursulines d'Anne de Xainctonge, dans leur façon de chercher une approbation, ou au moins une tolérance, met en lumière de façon exemplaire le fonctionnement des institutions d'Ancien Régime. On découvre avec un certain étonnement combien ces femmes, certes de milieu parlementaire, savaient maîtriser, sans en avoir l'air, toutes les subtilités du système social économique et juridique de leur temps. Même l'adoption du nom d'« ursulines » s'explique dans ces perspectives.
L'étude de quatre textes fondateurs, de genres littéraires différents, permet de découvrir plus profondément quelle était la source de cette résistance et de cette ténacité. On la trouve dans une mystique nourrie par la <i>devotio moderna</i> relue par saint Ignace et les jésuites contemporains. Participant à un large mouvement qui s'étend à la même époque en d'autres lieux en Europe et dans un climat polémique entre protestants et catholiques, ces « filles dévotes » affirment que « la liberté de sortir » qu'elles revendiquent est partie intégrante de leur réponse à l'appel de Dieu qui met en leur cœur la passion d'« instruire ». Le refus absolu de la clôture apparaît alors comme l'expression de femmes décidées à prendre toute leur place et à jouer leur rôle dans une société et une Église en pleine transformation.
Auteur
LE BOURGEOIS, Marie-Amélie
Editeur
Saint-Étienne, Publications de l'Université de Saint-Étienne
Année
2004
Type
Monographie
Pages
445 p.
ISBN
9782862722658
Mot-clé
Religieuses
Ursulines
Anne de Xainctonge
Clôtures monastiques
Communautés religieuses féminines
XVIIe
Ursulines
Anne de Xainctonge
Clôtures monastiques
Communautés religieuses féminines
XVIIe