Force à la loi ? Rébellions à la gendarmerie et autorité de l'État dans la France du premier dix-neuvième siècle (1800-1859). [Thèse].
Contenu
Titre
Force à la loi ? Rébellions à la gendarmerie et autorité de l'État dans la France du premier dix-neuvième siècle (1800-1859). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Université du Mans, 2006].
Résumé de la thèse :
À partir d'un corpus de 3 706 affrontements collectifs et violents contre des gendarmes, ce doctorat met au jour les contours du phénomène rébellionnaire dans la France du premier XIXe siècle, en lien avec l'évolution de l'implantation, des missions et des modes d'action de la gendarmerie. Au terme d'un cheminement heurté, ce corps conquiert sa place et sa légitimité au sein de la société en se constituant pleinement en tant que force publique : les gendarmes se dégagent de l'emprise du pouvoir politique et parviennent à confisquer à leur profit l'usage de la force, tout en y recourant de moins en moins, signe de l'acceptation grandissante de leur autorité. Ce travail saisit donc sur le vif le développement de l'État-Nation par le biais de ses représentants élémentaires et emblématiques, sous les feux croisés du réseau de la gendarmerie, de ses représentations et des rébellions à son encontre. Une première partie suit, de 1800 à 1817, la constitution et les contestations d'une arme au service du pouvoir. Cette conception loyaliste du métier se défait non sans heurts, de 1818 à 1835, sous l'effet de la revendication du primat de la loi. Cela entraîne la crise d'identité d'un corps en quête d'autorité. La reconstruction s'opère au moyen d'une réorientation profonde au service affiché de la société. On assiste alors, entre 1836 et 1859, à la consécration d'un modèle, à l'issue d'un processus qui, de consensuel, devient conflictuel à partir de la Deuxième République. De telles adaptations ne doivent pas occulter le rôle fondamental de force pacificatrice que ne cessent de lui assigner les contemporains, dans le cadre des progrès de la civilisation qu'ils entendent promouvoir.
[Thèse de doctorat, Histoire, Université du Mans, 2006].
Résumé de la thèse :
À partir d'un corpus de 3 706 affrontements collectifs et violents contre des gendarmes, ce doctorat met au jour les contours du phénomène rébellionnaire dans la France du premier XIXe siècle, en lien avec l'évolution de l'implantation, des missions et des modes d'action de la gendarmerie. Au terme d'un cheminement heurté, ce corps conquiert sa place et sa légitimité au sein de la société en se constituant pleinement en tant que force publique : les gendarmes se dégagent de l'emprise du pouvoir politique et parviennent à confisquer à leur profit l'usage de la force, tout en y recourant de moins en moins, signe de l'acceptation grandissante de leur autorité. Ce travail saisit donc sur le vif le développement de l'État-Nation par le biais de ses représentants élémentaires et emblématiques, sous les feux croisés du réseau de la gendarmerie, de ses représentations et des rébellions à son encontre. Une première partie suit, de 1800 à 1817, la constitution et les contestations d'une arme au service du pouvoir. Cette conception loyaliste du métier se défait non sans heurts, de 1818 à 1835, sous l'effet de la revendication du primat de la loi. Cela entraîne la crise d'identité d'un corps en quête d'autorité. La reconstruction s'opère au moyen d'une réorientation profonde au service affiché de la société. On assiste alors, entre 1836 et 1859, à la consécration d'un modèle, à l'issue d'un processus qui, de consensuel, devient conflictuel à partir de la Deuxième République. De telles adaptations ne doivent pas occulter le rôle fondamental de force pacificatrice que ne cessent de lui assigner les contemporains, dans le cadre des progrès de la civilisation qu'ils entendent promouvoir.
Année
2006
Type
Thèse
Mot-clé
Maréchaussée - Gendarmerie
Ordre public
Rébellion
Chouans - Chouannerie
Répression politique
Émeutes - Révoltes
XIXe
Ordre public
Rébellion
Chouans - Chouannerie
Répression politique
Émeutes - Révoltes
XIXe