Tournois, joutes, pas d'armes dans les villes de Flandre à la fin du Moyen Âge (1300-1486).
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Titre
Tournois, joutes, pas d'armes dans les villes de Flandre à la fin du Moyen Âge (1300-1486).
[Texte remanié d'une thèse de l'École des chartes, 1994, même titre].
Introduction de la thèse :
De tous les territoires bourguignons, les Pays-Bas méridionaux furent la région où, à la fin du Moyen Âge, s’épanouirent avec le plus de faste les tournois, joutes et pas d’armes, sans doute parce que les ducs de Bourgogne n’ont fait que perpétuer et exalter une tradition fortement ancrée dans ces pays. Les Pays-Bas méridionaux sont une terre de villes. C’est donc ce cadre naturel qui a été retenu pour étudier ce type de jeux. Le sujet est encore très vaste puisque jouter n’est pas, dans ces contrées, une activité réservée aux nobles. De nombreuses fêtes urbaines intègrent des joutes dans le programme de leurs réjouissances, où s’affrontent les bourgeois de différentes villes. Ce seront eux qui retiendront ici l’attention, car ce phénomène a été peu étudié. Cependant, les joutes nobiliaires ne peuvent être négligées. Elles constituèrent très souvent le modèle, sans être le seul, des joutes bourgeoises. Des thèmes issus de la culture populaire, de l’élite bourgeoise, de la noblesse se mêlent dans ces joutes urbaines pour former ce que l’on peut appeler une culture urbaine.
Le champ chronologique retenu est très vaste. Il couvre presque deux siècles, en commençant au début du XIVe siècle, lorsque la Flandre wallonne devient française, et se termine en 1486, année où Maximilien, veuf de Marie de Bourgogne, est élu roi des Romains. À partir de cette date, sa politique se tourne vers l’Allemagne et l’Europe pour délaisser de plus en plus les Pays-Bas. La régence de Maximilien d’Autriche est traditionnellement considérée pour les régions du Nord comme les débuts de l’époque moderne. L’année 1486 marque aussi la fin des joutes de Lille appelées Épinette.
La majorité des ouvrages sur le sujet ne porte que sur le tournoi chevaleresque et se contente au mieux d’une allusion aux joutes organisées par la bourgeoisie des villes du nord. Cette défaveur est due à la méconnaissance de la profonde originalité de ces joutes qui ne sont perçues que comme une vile imitation du modèle chevaleresque. Ce type de jeux souffre de la dispersion des sources le concernant qui rend leur étude difficile. La deuxième raison vient de ce que le phénomène est très localisé et touche directement l’histoire urbaine.
[Texte remanié d'une thèse de l'École des chartes, 1994, même titre].
Introduction de la thèse :
De tous les territoires bourguignons, les Pays-Bas méridionaux furent la région où, à la fin du Moyen Âge, s’épanouirent avec le plus de faste les tournois, joutes et pas d’armes, sans doute parce que les ducs de Bourgogne n’ont fait que perpétuer et exalter une tradition fortement ancrée dans ces pays. Les Pays-Bas méridionaux sont une terre de villes. C’est donc ce cadre naturel qui a été retenu pour étudier ce type de jeux. Le sujet est encore très vaste puisque jouter n’est pas, dans ces contrées, une activité réservée aux nobles. De nombreuses fêtes urbaines intègrent des joutes dans le programme de leurs réjouissances, où s’affrontent les bourgeois de différentes villes. Ce seront eux qui retiendront ici l’attention, car ce phénomène a été peu étudié. Cependant, les joutes nobiliaires ne peuvent être négligées. Elles constituèrent très souvent le modèle, sans être le seul, des joutes bourgeoises. Des thèmes issus de la culture populaire, de l’élite bourgeoise, de la noblesse se mêlent dans ces joutes urbaines pour former ce que l’on peut appeler une culture urbaine.
Le champ chronologique retenu est très vaste. Il couvre presque deux siècles, en commençant au début du XIVe siècle, lorsque la Flandre wallonne devient française, et se termine en 1486, année où Maximilien, veuf de Marie de Bourgogne, est élu roi des Romains. À partir de cette date, sa politique se tourne vers l’Allemagne et l’Europe pour délaisser de plus en plus les Pays-Bas. La régence de Maximilien d’Autriche est traditionnellement considérée pour les régions du Nord comme les débuts de l’époque moderne. L’année 1486 marque aussi la fin des joutes de Lille appelées Épinette.
La majorité des ouvrages sur le sujet ne porte que sur le tournoi chevaleresque et se contente au mieux d’une allusion aux joutes organisées par la bourgeoisie des villes du nord. Cette défaveur est due à la méconnaissance de la profonde originalité de ces joutes qui ne sont perçues que comme une vile imitation du modèle chevaleresque. Ce type de jeux souffre de la dispersion des sources le concernant qui rend leur étude difficile. La deuxième raison vient de ce que le phénomène est très localisé et touche directement l’histoire urbaine.
Auteur
VAN DEN NESTE, Évelyne
Editeur
Paris, École des chartes, diffusion Champion
Année
1996
Type
Monographie
Pages
XI-411 p.
ISBN
9782900791158
Mot-clé
Tournois
Joutes
Pas d'armes
Villes - Villages
Flandre
Histoire culturelle
Histoire urbaine
États bourguignons
XIVe, XVe
Joutes
Pas d'armes
Villes - Villages
Flandre
Histoire culturelle
Histoire urbaine
États bourguignons
XIVe, XVe