"La cité sociale" : les hôpitaux généraux des provinces septentrionales française au siècle des Lumières. [Thèse].
Contenu
Titre
"La cité sociale" : les hôpitaux généraux des provinces septentrionales française au siècle des Lumières. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Lille III, 2014
Résumé de la thèse :
L'obligation faite aux gens de loi de conduire les mendiants dans les prisons de la ville la plus proche soulève la question de l'enfermement dans les grandes cités des provinces du Nord. En France, l'État royal croit remédier à ces difficultés par l'édit de juin 1662 ordonnant la création d'un hôpital général dans chaque ville du royaume. Dès les années 1730, les administrateurs des principales villes des pays-Bas français appellent de leurs vœux une nouvelle forme de prise en charge du paupérisme : les hôpitaux généraux. ces établissements dans les provinces septentrionales n'ont fait l'objet d'aucune étude d'ensemble. il importe pourtant d'observer comment, dans un contexte de centralisation administrative, ces institutions se sont implantées dans des provinces où la tradition d'autonomie administrative était ardemment défendue. • la tutelle de l'intendant a-t-elle été acceptée sans heurt dans la Flandre maritime, pays d'administration directe, en Flandre wallonne ou dans le Hainaut, où les élites locales défendaient une cogestion du territoire ? • le financement de tels établissements doit également être étudié de près : selon les pays, là encore, le coût de l'hôpital général était supporté soit directement, soit indirectement par les contribuables, selon les modes d'administration locale. • l'expérience du renfermement des pauvres a par ailleurs suscité des critiques qu'il nous faudra analyser en tenant compte du contexte intellectuel du XVIIIe siècle. il convient aussi de s'interroger sur la réalité de l'autonomie de ces établissements hospitaliers, principalement au plan de la gestion financière et comptable.• pour administrer et gérer ces établissements, les magistrats font appel aux élites locales. les notables contribuent à la fois de leur temps et de leur argent à ces structures caritatives locales. ils collaborent souvent avec les représentants des élites des grandes villes• on ne négligera pas pour autant le caractère social du sujet : la large ouverture de ces hôpitaux généraux aux enfants permettra, semble-T-Il, d'établir un modèle particulier du traitement de l'enfance hôpitaux généraux ont joué un rôle prépondérant dans la genèse de l'enseignement élémentaire. C'est Dunkerque qui ouvre la série des fondations grâce à des lettres patentes délivrées dès le 22 juillet 1737. Lille suit à une courte distance en 1738, les années 1751-1752 correspondent à une accélération du mouvement avec la création des hôpitaux généraux de Valenciennes et de Douai.
Thèse de doctorat, Histoire, Lille III, 2014
Résumé de la thèse :
L'obligation faite aux gens de loi de conduire les mendiants dans les prisons de la ville la plus proche soulève la question de l'enfermement dans les grandes cités des provinces du Nord. En France, l'État royal croit remédier à ces difficultés par l'édit de juin 1662 ordonnant la création d'un hôpital général dans chaque ville du royaume. Dès les années 1730, les administrateurs des principales villes des pays-Bas français appellent de leurs vœux une nouvelle forme de prise en charge du paupérisme : les hôpitaux généraux. ces établissements dans les provinces septentrionales n'ont fait l'objet d'aucune étude d'ensemble. il importe pourtant d'observer comment, dans un contexte de centralisation administrative, ces institutions se sont implantées dans des provinces où la tradition d'autonomie administrative était ardemment défendue. • la tutelle de l'intendant a-t-elle été acceptée sans heurt dans la Flandre maritime, pays d'administration directe, en Flandre wallonne ou dans le Hainaut, où les élites locales défendaient une cogestion du territoire ? • le financement de tels établissements doit également être étudié de près : selon les pays, là encore, le coût de l'hôpital général était supporté soit directement, soit indirectement par les contribuables, selon les modes d'administration locale. • l'expérience du renfermement des pauvres a par ailleurs suscité des critiques qu'il nous faudra analyser en tenant compte du contexte intellectuel du XVIIIe siècle. il convient aussi de s'interroger sur la réalité de l'autonomie de ces établissements hospitaliers, principalement au plan de la gestion financière et comptable.• pour administrer et gérer ces établissements, les magistrats font appel aux élites locales. les notables contribuent à la fois de leur temps et de leur argent à ces structures caritatives locales. ils collaborent souvent avec les représentants des élites des grandes villes• on ne négligera pas pour autant le caractère social du sujet : la large ouverture de ces hôpitaux généraux aux enfants permettra, semble-T-Il, d'établir un modèle particulier du traitement de l'enfance hôpitaux généraux ont joué un rôle prépondérant dans la genèse de l'enseignement élémentaire. C'est Dunkerque qui ouvre la série des fondations grâce à des lettres patentes délivrées dès le 22 juillet 1737. Lille suit à une courte distance en 1738, les années 1751-1752 correspondent à une accélération du mouvement avec la création des hôpitaux généraux de Valenciennes et de Douai.
Auteur
RYCKEBUSCH, Olivier
Année
2014
Type
Thèse
Mot-clé
Hôpitaux généraux
Mendiants - Mendicité
Administration hospitalière
Pauvres - Pauvreté
Assistance
Intendants - Intendance
Flandre maritime
Flandre wallonne
Dunkerque (Nord)
Lille (Nord)
Valenciennes (Nord)
Douai (Nord)
Hainaut
Enfants trouvés - Abandon d'enfants
XVIIIe
Mendiants - Mendicité
Administration hospitalière
Pauvres - Pauvreté
Assistance
Intendants - Intendance
Flandre maritime
Flandre wallonne
Dunkerque (Nord)
Lille (Nord)
Valenciennes (Nord)
Douai (Nord)
Hainaut
Enfants trouvés - Abandon d'enfants
XVIIIe