Société curiale et monarchie restaurée en France (1814-1830). La "nation des courtisans". [Thèse].
Contenu
Titre
Société curiale et monarchie restaurée en France (1814-1830). La "nation des courtisans". [Thèse].
Thèse de doctorat, Historie, Paris I, 2016
Résumé de la thèse :
Au prisme des caricatures que ses détracteurs en ont faites dès la Restauration, parées après les « Trois Glorieuses » des couleurs de la vérité, la cour des Bourbons de France serait à la fois nulle, anachronique et ridicule. Cette condamnation rétrospective empêche d'appréhender la centralité des institutions domestiques et de la société curiale dans la France de 1814 à 1830. Instrument de légitimation du principe héréditaire incarné par la dynastie régnante, vecteur d'exaltation de sa prééminence et de mise en scène d'une royauté sacrale, la cour de la Restauration se doit d'être étudiée d'un point de vue internaliste, qui en retrace la généalogie, les modalités de recréation et les logiques de structuration. Si elle reproduit les règles de fonctionnement identifiées par Norbert Elias comme caractéristiques de l'Ancien Régime, la société de cour restaurée s'en distingue par la prépondérance, dans l'intime familiarité des Bourbons, de fidèles purs. « Arche sainte de la légitimité » et sanctuaire des traditions royales, foyer d'oppositions anti-ministérielles et d'une résistance, couronnée de succès, à l'ordonnance de réforme du 1er novembre 1820, destinée à la « nationaliser », elle cristallise l'assimilation des courtisans à une coterie irrémédiablement étrangère au peuple de France et contraire à ses libertés. Désavouée, en 1844, par le prétendant légitimiste, la cour de la Restauration est liquidée dès 1830 par le roi des Français, rapidement contraint, cependant, de renouer avec certains de ses héritages en curialisant la monarchie de Juillet.
Thèse de doctorat, Historie, Paris I, 2016
Résumé de la thèse :
Au prisme des caricatures que ses détracteurs en ont faites dès la Restauration, parées après les « Trois Glorieuses » des couleurs de la vérité, la cour des Bourbons de France serait à la fois nulle, anachronique et ridicule. Cette condamnation rétrospective empêche d'appréhender la centralité des institutions domestiques et de la société curiale dans la France de 1814 à 1830. Instrument de légitimation du principe héréditaire incarné par la dynastie régnante, vecteur d'exaltation de sa prééminence et de mise en scène d'une royauté sacrale, la cour de la Restauration se doit d'être étudiée d'un point de vue internaliste, qui en retrace la généalogie, les modalités de recréation et les logiques de structuration. Si elle reproduit les règles de fonctionnement identifiées par Norbert Elias comme caractéristiques de l'Ancien Régime, la société de cour restaurée s'en distingue par la prépondérance, dans l'intime familiarité des Bourbons, de fidèles purs. « Arche sainte de la légitimité » et sanctuaire des traditions royales, foyer d'oppositions anti-ministérielles et d'une résistance, couronnée de succès, à l'ordonnance de réforme du 1er novembre 1820, destinée à la « nationaliser », elle cristallise l'assimilation des courtisans à une coterie irrémédiablement étrangère au peuple de France et contraire à ses libertés. Désavouée, en 1844, par le prétendant légitimiste, la cour de la Restauration est liquidée dès 1830 par le roi des Français, rapidement contraint, cependant, de renouer avec certains de ses héritages en curialisant la monarchie de Juillet.
Auteur
TRÉTOUT, Thibaut
Année
2016
Type
Thèse
Mot-clé
Cours royales
Courtisans
Aristocratie
Rois Bourbons
Légitimisme - Légitimité
Restauration
Cérémonies royales
XIXe
Courtisans
Aristocratie
Rois Bourbons
Légitimisme - Légitimité
Restauration
Cérémonies royales
XIXe