L'événement sans fin : récit et christianisme au Moyen Âge.
Contenu
Titre
L'événement sans fin : récit et christianisme au Moyen Âge.
Présentation de l'éditeur :
La principale originalité du christianisme est de se fonder sur un récit beaucoup plus que sur des préceptes. Règles de vie, dogme et rituel y passent toujours par l'interprétation d'un récit, celui de l'Incarnation. Dieu s’est fait homme à un moment précis de l’Histoire, et son enseignement est transmis par des narrations (paraboles), elles-mêmes rapportées par d’autres narrations (les quatre Évangiles).
Cet événement capital (la venue de Dieu sur Terre), mais fugitif à l’égard du temps historique, doit s’installer dans la durée de l’Histoire : d’abord par le commentaire perpétuel (exégèse infinie) et, ensuite, par la répétition (les saints imitent, dans leur vie, le récit originel). Tel est le paradoxe du christianisme, souligné dans le titre de l’ouvrage.
Jusqu’au XVIe siècle, la construction du christianisme nécessite l’élaboration de nouveaux récits, capables de combler les aspects « incomplets » du récit originel.
Alain Boureau nous fait découvrir la prodigieuse invention narrative du christianisme, créateur d’un « art du récit ». Trois vies de saints illustrent cette démonstration. Ces nouveaux récits tendent aussi à légitimer l’exclusion des Juifs : la « biographie » de Judas, ou la destruction des récits concurrents (ceux du Talmud) marquent ainsi la naissance de l'antisémitisme au Moyen Age.
Présentation de l'éditeur :
La principale originalité du christianisme est de se fonder sur un récit beaucoup plus que sur des préceptes. Règles de vie, dogme et rituel y passent toujours par l'interprétation d'un récit, celui de l'Incarnation. Dieu s’est fait homme à un moment précis de l’Histoire, et son enseignement est transmis par des narrations (paraboles), elles-mêmes rapportées par d’autres narrations (les quatre Évangiles).
Cet événement capital (la venue de Dieu sur Terre), mais fugitif à l’égard du temps historique, doit s’installer dans la durée de l’Histoire : d’abord par le commentaire perpétuel (exégèse infinie) et, ensuite, par la répétition (les saints imitent, dans leur vie, le récit originel). Tel est le paradoxe du christianisme, souligné dans le titre de l’ouvrage.
Jusqu’au XVIe siècle, la construction du christianisme nécessite l’élaboration de nouveaux récits, capables de combler les aspects « incomplets » du récit originel.
Alain Boureau nous fait découvrir la prodigieuse invention narrative du christianisme, créateur d’un « art du récit ». Trois vies de saints illustrent cette démonstration. Ces nouveaux récits tendent aussi à légitimer l’exclusion des Juifs : la « biographie » de Judas, ou la destruction des récits concurrents (ceux du Talmud) marquent ainsi la naissance de l'antisémitisme au Moyen Age.
Auteur
BOUREAU, Alain
Editeur
Paris, Les Belles-Lettres
Année
1993
Type
Monographie
Pages
302 p.
Mot-clé
Christianisme
Histoire religieuse
Antisémitisme
Histoire religieuse
Antisémitisme