La logique immobilière au cœur de l’extension de Madrid, 1940-1969. [Espagne].
Contenu
Titre
La logique immobilière au cœur de l’extension de Madrid, 1940-1969. [Espagne].
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
L’orientation productiviste de la politique économique franquiste, à partir de la fin des années 1950, conduit à un décalage entre le discours urbanistique et la réalité de l’extension urbaine. Les documents d’urbanisme madrilènes d’après-guerre visent à colmater et à équiper la ville existante. Ils commencent par mettre en adéquation limite administrative et limite de la ville par l’annexion des communes voisines dans les années 1940 et 1950. Ce redécoupage administratif, fait par décret, a pour principale fonction l’intégration des réseaux et du budget de l’agglomération. Dans le même temps, la réalité de l’extension urbaine prend la forme d’opérations immobilières au coup par coup, menées au gré des opportunités foncières et des initiatives des promoteurs, avec le soutien de l’État. Elle conduit à une extension urbaine « par sauts », dont la logique échappe à la planification publique, essentiellement concentrée sur le développement des réseaux. Ainsi la volonté de limiter la croissance urbaine en la contenant dans des limites redessinées est-elle mise à mal par les choix faits en matière de politique économique, dès la fin des années 1950. Celle-ci s’appuie en effet très fortement sur le secteur immobilier. L’extension de la ville de Madrid présente donc, au regard du cas parisien, la particularité d’être spatialement continue. Après l’effacement progressif de la grande frontière créée à Madrid par l’<i>ensanche</i>, l’agglomération ne connaît plus de rupture spatiale comparable à la limite paris-banlieues.
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
L’orientation productiviste de la politique économique franquiste, à partir de la fin des années 1950, conduit à un décalage entre le discours urbanistique et la réalité de l’extension urbaine. Les documents d’urbanisme madrilènes d’après-guerre visent à colmater et à équiper la ville existante. Ils commencent par mettre en adéquation limite administrative et limite de la ville par l’annexion des communes voisines dans les années 1940 et 1950. Ce redécoupage administratif, fait par décret, a pour principale fonction l’intégration des réseaux et du budget de l’agglomération. Dans le même temps, la réalité de l’extension urbaine prend la forme d’opérations immobilières au coup par coup, menées au gré des opportunités foncières et des initiatives des promoteurs, avec le soutien de l’État. Elle conduit à une extension urbaine « par sauts », dont la logique échappe à la planification publique, essentiellement concentrée sur le développement des réseaux. Ainsi la volonté de limiter la croissance urbaine en la contenant dans des limites redessinées est-elle mise à mal par les choix faits en matière de politique économique, dès la fin des années 1950. Celle-ci s’appuie en effet très fortement sur le secteur immobilier. L’extension de la ville de Madrid présente donc, au regard du cas parisien, la particularité d’être spatialement continue. Après l’effacement progressif de la grande frontière créée à Madrid par l’<i>ensanche</i>, l’agglomération ne connaît plus de rupture spatiale comparable à la limite paris-banlieues.
Auteur
WORMS, Charlotte
Editeur
Paris, Éditions de la Sorbonne (Collection <i>Histoire contemporaine</i>, 5)
Année
2012
Type
Article
Pages
P. 389-406
Mot-clé
Madrid (Espagne)
Histoire urbaine
Histoire politique
Spéculation immobilière
Urbanisme
Villes - Villages
XXe
Histoire urbaine
Histoire politique
Spéculation immobilière
Urbanisme
Villes - Villages
XXe