Le mur en trop. Les fortifications ou la redéfinition d’une « petite banlieue » en discordance. [Paris, XIXe siècle].
Contenu
Titre
Le mur en trop. Les fortifications ou la redéfinition d’une « petite banlieue » en discordance. [Paris, XIXe siècle].
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
Avant la construction de l’enceinte de Thiers, les limites de Paris et des communes suburbaines sont clairement définies et marquées dans le paysage urbain par des éléments matériels reconnaissables comme les octrois. Les fortifications, pourtant construites comme une enceinte militaire, viennent brouiller la lecture des lignes de partage et des limites territoriales. De ce hiatus naissent le sentiment de discordance et les anticipations d’une extension parisienne. Dans l’immédiat, ce mur « en trop » est un facteur de décalage et individualise de nouveaux espaces : la « petite banlieue » se trouve en partie redéfinie comme un entre-deux-murs à l’avenir incertain mais son existence n’a rien d’officiel, contrairement à la zone de servitudes militaires qui s’étend au pied de l’enceinte et dont les limites et le statut sont précisés.
À Gentilly, la construction des fortifications, a contribué à isoler les hameaux de la Glacière et de la Maison Blanche, en plein développement, du village historique incarnant le cœur de la commune, et a sans doute favorisé un relâchement de la cohésion territoriale, facilitant peut-être l’acceptation de la perte de ces territoires lors de l’annexion de 1859-1860. L’extension de Paris est présentée et apparaît largement aux contemporains comme la mise en concordance des limites officielles et naturelles de la ville.
In : Annie Fourcaut et Florence Bourillon (sous la dir. de), <i>Agrandir Paris (1860-1970)</i>. [440 p.].
Résumé de l'article :
Avant la construction de l’enceinte de Thiers, les limites de Paris et des communes suburbaines sont clairement définies et marquées dans le paysage urbain par des éléments matériels reconnaissables comme les octrois. Les fortifications, pourtant construites comme une enceinte militaire, viennent brouiller la lecture des lignes de partage et des limites territoriales. De ce hiatus naissent le sentiment de discordance et les anticipations d’une extension parisienne. Dans l’immédiat, ce mur « en trop » est un facteur de décalage et individualise de nouveaux espaces : la « petite banlieue » se trouve en partie redéfinie comme un entre-deux-murs à l’avenir incertain mais son existence n’a rien d’officiel, contrairement à la zone de servitudes militaires qui s’étend au pied de l’enceinte et dont les limites et le statut sont précisés.
À Gentilly, la construction des fortifications, a contribué à isoler les hameaux de la Glacière et de la Maison Blanche, en plein développement, du village historique incarnant le cœur de la commune, et a sans doute favorisé un relâchement de la cohésion territoriale, facilitant peut-être l’acceptation de la perte de ces territoires lors de l’annexion de 1859-1860. L’extension de Paris est présentée et apparaît largement aux contemporains comme la mise en concordance des limites officielles et naturelles de la ville.
Auteur
CAPIZZI, Virginie
Editeur
Paris, Éditions de la Sorbonne (Collection <i>Histoire contemporaine</i>, 5)
Année
2012
Type
Article
Pages
P. 33-47
Mot-clé
Histoire de Paris
Urbanisme de la ville de Paris
Places fortes et fortifications
Zones de servitudes militaires
Banlieues de Paris
Gentilly (Val-de-Marne)
Villes - Villages
Île-de-France
Enceintes et fortifications de Paris
XIXe
Urbanisme de la ville de Paris
Places fortes et fortifications
Zones de servitudes militaires
Banlieues de Paris
Gentilly (Val-de-Marne)
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Enceintes et fortifications de Paris
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