Rassurer et protéger : le sentiment de sécurité dans l'Occident d'autrefois.
Item
Titre
Rassurer et protéger : le sentiment de sécurité dans l'Occident d'autrefois.
Auteur
DELUMEAU, Jean
Résumé
Présentation de l'ouvrage :
"À l'heure de l'État providence, nous cherchons plus que jamais à nous mettre à l'abri de tous les dangers possibles par des assurances multirisques ". Ce comportement n'est pas fondamentalement différent de celui de nos ancêtres qui se cherchaient des saints guérisseurs pour chaque maladie et qui récitaient des prières adaptées à chaque circonstance de la vie quotidienne. C'est l'histoire de ce sentiment de sécurité que Jean Delumeau retrace ici, après ses grandes enquêtes sur les peurs dans la civilisation occidentale. Le besoin de sécurité a évolué au fil des siècles. L'homme, dans un premier temps, a demandé à Dieu de protéger sa maison, ses champs, d'éloigner les épidémies, les orages, les tempêtes. L'Église rassure alors ses fidèles en multipliant processions et bénédictions, le culte des saints devient de plus en plus populaire et l'image du grand manteau protecteur de la Vierge se répand largement. Puis, face à l'angoisse du salut éternel que renforcent les réformes religieuses du XVIe siècle, le protestantisme affirme la justification par la foi, tandis que Rome réactive une panoplie d'armes spirituelles - absolution sacramentelle, rosaire, scapulaire, indulgences, etc. - dont les actions conjuguées doivent permettre d'échapper à l'enfer et de raccourcir le temps en purgatoire. Avec les Lumières, la demande de sécurité se laïcise. Au besoin d'assurance spirituelle succède une volonté de protéger le corps. L'enfer s'éloigne en même temps que le fatalisme et l'insécurité. Individus et société se prennent davantage en charge: on lutte contre le feu, on éclaire les villes, on renforce les polices. Leibniz compare l'État à un navire dont les marins sont solidaires et suggère que la collectivité se porte financièrement au secours des citoyens frappés par le malheur: c'était dessiner la première politique de " sécurité sociale " et un schéma d'assurances générales. Jean Delumeau, membre de l'Institut, professeur au Collège de France, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont <i>La Peur en Occident</i> (Fayard, 1978) et <i>Le Péché et la Peur</i> (Fayard, 1983)."
"À l'heure de l'État providence, nous cherchons plus que jamais à nous mettre à l'abri de tous les dangers possibles par des assurances multirisques ". Ce comportement n'est pas fondamentalement différent de celui de nos ancêtres qui se cherchaient des saints guérisseurs pour chaque maladie et qui récitaient des prières adaptées à chaque circonstance de la vie quotidienne. C'est l'histoire de ce sentiment de sécurité que Jean Delumeau retrace ici, après ses grandes enquêtes sur les peurs dans la civilisation occidentale. Le besoin de sécurité a évolué au fil des siècles. L'homme, dans un premier temps, a demandé à Dieu de protéger sa maison, ses champs, d'éloigner les épidémies, les orages, les tempêtes. L'Église rassure alors ses fidèles en multipliant processions et bénédictions, le culte des saints devient de plus en plus populaire et l'image du grand manteau protecteur de la Vierge se répand largement. Puis, face à l'angoisse du salut éternel que renforcent les réformes religieuses du XVIe siècle, le protestantisme affirme la justification par la foi, tandis que Rome réactive une panoplie d'armes spirituelles - absolution sacramentelle, rosaire, scapulaire, indulgences, etc. - dont les actions conjuguées doivent permettre d'échapper à l'enfer et de raccourcir le temps en purgatoire. Avec les Lumières, la demande de sécurité se laïcise. Au besoin d'assurance spirituelle succède une volonté de protéger le corps. L'enfer s'éloigne en même temps que le fatalisme et l'insécurité. Individus et société se prennent davantage en charge: on lutte contre le feu, on éclaire les villes, on renforce les polices. Leibniz compare l'État à un navire dont les marins sont solidaires et suggère que la collectivité se porte financièrement au secours des citoyens frappés par le malheur: c'était dessiner la première politique de " sécurité sociale " et un schéma d'assurances générales. Jean Delumeau, membre de l'Institut, professeur au Collège de France, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont <i>La Peur en Occident</i> (Fayard, 1978) et <i>Le Péché et la Peur</i> (Fayard, 1983)."
Editeur
Paris, Fayard
Année
1989
Type
Monographie
Pages
667 p.
Mot-clé
Sécurité
Protection sociale
Histoire sociale
Histoire religieuse
Processions
Incendies
Protection sociale
Histoire sociale
Histoire religieuse
Processions
Incendies