L'organisation familiale à Nice au XVIIe siècle.

Titre

Auteur

HILDESHEIMER, Françoise

Résumé

L'étude de l'organisation de la famille niçoise est menée grâce aux actes notariés qui en illustrent divers aspects, essentiellement le mariage. Dans ce domaine, le système dotal est la règle générale et comporte l'exclusion de la fille dotée de la succession paternelle. La plupart des dots sont constituées en numéraire, afin de ne pas porter atteinte au patrimoine familial. Dans la pratique, au-delà des règles héritées du droit romain, les biens du ménage tendent à ne former qu'un seul bloc que le mari gère à sa guise; ainsi l'inaliénabilité théorique des biens dotaux subit-elle quelques entorses. Les paraphernaux nombreux ont un régime fort semblable. Si sur le plan horizontal la puissance maritale cimente la communauté conjugale, sur le plan vertical c'est la puissance paternelle qui constitue le fondement de la famille, s'exerçant sur les personnes comme sur les biens. On notera particulièrement l'absence totale de communautés familiales élargies; ainsi l'affrétement comme l'adoption sont des pratiques inconnues des Niçois du XVIIe siècle.