Le statut forain : marchands étrangers, Lombards et Juifs en France royale et en Bourgogne (seconde moitié du XIVe siècle).

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Auteur

S. KOHN, Roger

Résumé

Dans la Chrétienté occidentale, trois groupes de non-régnicoles se maintiennent au milieu de la société du bas Moyen Age. Au cours du XIVe siècle, le statut des Juifs et des Lombards se différencie de celui des marchands-importateurs dans les terres du roi de France, du duc de Bourgogne et du comte de Flandres, trois domaines que l'évolution historique lie de manière étroite. La comparaison des ordonnances royales, ducales et comtales éclaire les institutions et les hommes. La législation flamande est autonome par rapport au <i>corpus</i> des textes royaux tandis que la Bourgogne, au contraire, accuse une dépendance juridique à l'égard de la France bien avant 1477. Le statut du marchand est spécifique, sujet à des modifications mineures. La définition médiévale du prêteur à intérêt accorde un statut privilégié au chrétien, la condition inférieure du Juif étant marquée jusque dans les dipositions juridiques de la vie économique. Pendant la seconde moitié du XIVe siècle, alors que les deux groupes de prêteurs coexistent, la situation des Lombards s'améliore en France tandis que la condition des Juifs s'y dégrade, la Bourgogne gardant pour ces derniers la définition juridique la plus favorable, héritée de la monarchie française.