Autorité du pape, du roi ou des évêques, d'après le Discours sur les Libertés de l'Eglise gallicane de Claude Fleury.

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Auteur

BASDEVANT-GAUDEMET, Brigitte

Résumé

Le Discours sur les Libertés de l'Eglise gallicane de Claude Fleury constitue un témoignage intéressant d'une doctrine gallicane modérée. Ecrivant en 1690, alors que la querelle opposant Louis XIV à Innocent IX atteint son paroxysme, l'auteur ne prétend pas à dirimer un conflit, auquel il ne fait guère allusion. Adoptant un point de vue théorique, Fleury combine l'autorité du roi, du pape et des évêques dans le royaume. Ferme partisan de la souveraineté royale, il refuse toute intervention de l'autorité romaine à l'intérieur du royaume, mais affirme nénamoins que la primauté du pontife romain n'est pas seulement une institution de droit humain. Dans ce ménage à trois, il défend tout particulièrement les prérogatives de l'épiscopat. Les évêques reçoivent leur pouvoir de façon immédiate de Jésus-Christ et ne le tiennent donc ni du pape, ni du roi. Avce nuances, Fleury trace un tableau équilibré des prérogatives de chacun des trois protagonistes.