Hiérarchies sociales et ennoblissement au XVIIIe siècle : les commissaires des guerres de la Maison du roi au XVIIe siècle. [Ouvrage].
Item
Titre
Hiérarchies sociales et ennoblissement au XVIIIe siècle : les commissaires des guerres de la Maison du roi au XVIIe siècle. [Ouvrage].
[Texte remanié d'une thèse de doctorat, Paris, École pratique des hautes études, 2001 : <i>Hiérarchies sociales et ennoblissement au XVIIIe siècle : l'exemple des commissaires des guerres de la Maison du roi (1691-1790)</i>].
[Texte remanié d'une thèse de doctorat, Paris, École pratique des hautes études, 2001 : <i>Hiérarchies sociales et ennoblissement au XVIIIe siècle : l'exemple des commissaires des guerres de la Maison du roi (1691-1790)</i>].
Auteur
GIBIAT, Samuel
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Modèle accompli du "bourgeois gentilhomme", le secrétaire du roi est demeuré l'archétype de la réussite sociale en France au siècle des Lumières. Par delà l'anoblissement juridique, les commissaires des guerres de la Maison du roi relèvent d'un autre modèle d'ascension de la bourgeoisie vers la noblesse, celui de l'"ennoblissement", conçu comme l'assimilation d'un mode de vie et de valeurs aristocratiques, dans la recherche d'une fusion avec la société militaire. Officiers de plume chargés des revues de subsistance des troupes, les commissaires des guerres se situent, en effet, à un carrefour social privilégié, au confluent de la Noblesse et du Tiers État, à la charnière des sociétés civile et militaire. Etayée par un remarquable dictionnaire prosopographique, l'étude proposée ici rend compte des aspirations convergentes de ce groupe au recrutement hétérogène, en appréhendant ses composantes sociales, économiques et culturelles, en elles-mêmes mais aussi au sein des hiérarchies des différentes élites. La Maison du roi forme, à cet égard, un excellent microcosme du second ordre et donne un exemple frappant de la transposition étroite de la hiérarchie sociale au sein de la hiérarchie professionnelle. Ne laissant qu'une place très réduite à la formation de dynasties et excluant toute endogamie professionnelle, cette élite de second rang formait le creuset d'une dynamique sociale lente, où la réussite de l'ascension était conditionnée par la stratégie matrimoniale des familles et restait étroitement tributaire de la fortune héritée. Ainsi le parcours séculaire de ces cent sept familles, d'"hommes nouveaux" pour la plupart, invite-t-il à enrichir mais aussi à nuancer la définition triomphante du bourgeois gentilhomme, telle qu'elle avait été façonnée sur le modèle si emblématique du secrétaire du roi.
Modèle accompli du "bourgeois gentilhomme", le secrétaire du roi est demeuré l'archétype de la réussite sociale en France au siècle des Lumières. Par delà l'anoblissement juridique, les commissaires des guerres de la Maison du roi relèvent d'un autre modèle d'ascension de la bourgeoisie vers la noblesse, celui de l'"ennoblissement", conçu comme l'assimilation d'un mode de vie et de valeurs aristocratiques, dans la recherche d'une fusion avec la société militaire. Officiers de plume chargés des revues de subsistance des troupes, les commissaires des guerres se situent, en effet, à un carrefour social privilégié, au confluent de la Noblesse et du Tiers État, à la charnière des sociétés civile et militaire. Etayée par un remarquable dictionnaire prosopographique, l'étude proposée ici rend compte des aspirations convergentes de ce groupe au recrutement hétérogène, en appréhendant ses composantes sociales, économiques et culturelles, en elles-mêmes mais aussi au sein des hiérarchies des différentes élites. La Maison du roi forme, à cet égard, un excellent microcosme du second ordre et donne un exemple frappant de la transposition étroite de la hiérarchie sociale au sein de la hiérarchie professionnelle. Ne laissant qu'une place très réduite à la formation de dynasties et excluant toute endogamie professionnelle, cette élite de second rang formait le creuset d'une dynamique sociale lente, où la réussite de l'ascension était conditionnée par la stratégie matrimoniale des familles et restait étroitement tributaire de la fortune héritée. Ainsi le parcours séculaire de ces cent sept familles, d'"hommes nouveaux" pour la plupart, invite-t-il à enrichir mais aussi à nuancer la définition triomphante du bourgeois gentilhomme, telle qu'elle avait été façonnée sur le modèle si emblématique du secrétaire du roi.
Editeur
Genève, Droz (<i>Mémoires et Documents publiés par l'École des Chartes, 83</i>)
Année
2006
Type
Monographie
Pages
IV-760 p.
ISBN
9782900791844
Mot-clé
Annoblissement
Secrétaires du roi
Commissaires des guerres
Maison du roi
Prosopographie
Histoire sociale
Administration militaire
XVIIIe
Secrétaires du roi
Commissaires des guerres
Maison du roi
Prosopographie
Histoire sociale
Administration militaire
XVIIIe