<i>Iura sepulchrorum</i>: la sépulture en droit romain classique.
Item
Titre
<i>Iura sepulchrorum</i>: la sépulture en droit romain classique.
Edition
Thèse histoire du droit, Université d'Anvergne (Clermont I).
Auteur
PATURET, Arnaud
Résumé
Le droit romain classique des tombeaux se compose d'un ensemble de normes riches et denses dont la logique ne peut être décryptée qu'en considération de l'idéologie funéraire romaine. À Rome,les attitudes à tenir devant la mort sont guidées, pour l'esentiel, par les prescriptions religieuses du paganisme. Avec la <i>mors</i>, c'est la nature du champ religieux qui est en cause, c'est-à-dire le système d'interprétation du monde que les hommes se donnent et l'ensemble des actions symboliques par lesquelles ils espèrent modifier ou réguler l'ordre des choses. Face à ce constat, il est logique d'observer que certaines règles du droit funéraire puissent faire état d'un substrat religieux marqué, reflet indirect des idées romaines au sujet du trépas. Au <i>sepulchrum</i> le droit va conférer un environnement juridique d'exception pour le définir, le protéger, en contrôler l'utilisation et l'insérer dans le domaine qui est le sien : celui de la régulation des intérêts et de la conduite humaine. Mais le domaine juridique a eu, par nature, vocation à acquérir une forte autonomie vis-à-vis de la sphère religieuse comme paraît en témoigner un <i>corpus</i> de règles techniques dont la complexité dépasse les préoccupations et les enjeux de la <i> religio</i>. au sein de ce système, les solutions rendues par les jurisconsultes qui sont contraires au <i>rigor iuris</i>, parce que tempérées par la <i>causa religionis</i>, ne sacrifient qu'en apparence à l'exactitude du raisonnement juridique. Le droit n'est pas une science dure et implacable qui ne se nourrit que de déductions inflexibles : ces dernières ne sont qu'un guide, un repère, mais en aucun cas un socle destiné à justifier les décisions non conformes à l'<i>utilitas</i> qui commandait de ne pas produire d'<i>insepulti</i>. le droit fit donc en sorte que l'obligation morale et culturelle d'inhumer les morts soit respectées sans pour autant que soient lésés les intérêts de chacun. C'est bien dans cet espace libre entre l'intérêt général et l'intérêt paticulier que les juristes ont trouvé à s'exprimer et que s'inscrit la très grande majorité des règles du droit sépulcral romain.
Année
2006
Type
Thèse
Pages
1 007 p.
Mot-clé
Droit romain
Tombeaux de famille
Espaces funéraires
Privation de sépulture
Tombeaux héréditaires
Violation de sépulture
Cimetières
Tombeaux de famille
Espaces funéraires
Privation de sépulture
Tombeaux héréditaires
Violation de sépulture
Cimetières