La discipline au quotidien. La justice correctionnelle dans la Provence aixoise du XIXe siècle.
Item
Titre
La discipline au quotidien. La justice correctionnelle dans la Provence aixoise du XIXe siècle.
Auteur
ARNAUD-DUC, Nicole
Résumé
Présentation de l'ouvrage :
L'étude de près de 5 000 jugements rendus par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence, de 1825 à 1905, a permis d'aborder, en sociologue juriste, un domaine où le maintien de l'ordre est au centre des intérêts du pouvoir politique et des préoccupations des magistrats qui ont à mettre en œuvre le droit pénal en vigueur, celui qui sanctionne les attaques contre les valeurs et contre les intérêts fondamentaux de la société. Les tribunaux resteront en effet pendant longtemps les seuls appareils spécialisés dans le contrôle des déviances, vu d'abord comme une disciplinarisation du prolétariat. Il est particulièrement intéressant d'apprécier le degré d'effectivité des lois, de rentre visible les interférences entre le juridique et le politique à travers le comportement du Parquet.
La production des tribunaux est aussi un miroir fidèle des transformations économiques, des mutations de la société et de celles de l'imaginaire social. Dans le dernier tiers du XIXe siècle, la mise en place de l'État-providence va de pair avec la prise en compte de la personnalité du délinquant à l'intérieur des mécanismes de régulation sociale. Mais dans le même temps, la mainmise de l'État, qui s'accompagne d'un souci de plus en plus grand de protection sociale, amène la prolifération de toute une réglementation spéciale et technique qui a pour conséquence d'encombrer les tribunaux.
L'arrondissement d'Aix-en-Provence a été divisé en quatre zones qui recouvrent des réalités socio-économiques illustrant bien les spécificités d'une époque où l'on assiste aux débuts de l'industrialisation dans une société essentiellement agricole et maritime dont le centre administratif est l'ancienne capitale de la Provence, ville de commerçants, d'artisans et de services. Le choix d'une instance correctionnelle permet de cerner ce qui n'est pas exceptionnel dans les comportements juridiques, ce qui reflète la vie courante, celle des relations de famille, de travail, de voisinage, régulées par une législation destinée à maintenir l'ordre instauré par les Codes civils et pénal de 1804 et 1810.
L'étude de près de 5 000 jugements rendus par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence, de 1825 à 1905, a permis d'aborder, en sociologue juriste, un domaine où le maintien de l'ordre est au centre des intérêts du pouvoir politique et des préoccupations des magistrats qui ont à mettre en œuvre le droit pénal en vigueur, celui qui sanctionne les attaques contre les valeurs et contre les intérêts fondamentaux de la société. Les tribunaux resteront en effet pendant longtemps les seuls appareils spécialisés dans le contrôle des déviances, vu d'abord comme une disciplinarisation du prolétariat. Il est particulièrement intéressant d'apprécier le degré d'effectivité des lois, de rentre visible les interférences entre le juridique et le politique à travers le comportement du Parquet.
La production des tribunaux est aussi un miroir fidèle des transformations économiques, des mutations de la société et de celles de l'imaginaire social. Dans le dernier tiers du XIXe siècle, la mise en place de l'État-providence va de pair avec la prise en compte de la personnalité du délinquant à l'intérieur des mécanismes de régulation sociale. Mais dans le même temps, la mainmise de l'État, qui s'accompagne d'un souci de plus en plus grand de protection sociale, amène la prolifération de toute une réglementation spéciale et technique qui a pour conséquence d'encombrer les tribunaux.
L'arrondissement d'Aix-en-Provence a été divisé en quatre zones qui recouvrent des réalités socio-économiques illustrant bien les spécificités d'une époque où l'on assiste aux débuts de l'industrialisation dans une société essentiellement agricole et maritime dont le centre administratif est l'ancienne capitale de la Provence, ville de commerçants, d'artisans et de services. Le choix d'une instance correctionnelle permet de cerner ce qui n'est pas exceptionnel dans les comportements juridiques, ce qui reflète la vie courante, celle des relations de famille, de travail, de voisinage, régulées par une législation destinée à maintenir l'ordre instauré par les Codes civils et pénal de 1804 et 1810.
Editeur
Dijon, Éditions universitaires de Dijon
Année
1995
Type
Monographie
Pages
332 p.
Mot-clé
Justice correctionnelle
Tribunaux correctionnels
Aix-en-Provence
Bouches-du-Rhône
Provence
XIXe
Maintien de l'ordre
Déviants - Déviances
Prolétariat
Parquet - Ministère public
Histoire sociale
Histoire économique
Villes - Villages
Tribunaux correctionnels
Aix-en-Provence
Bouches-du-Rhône
Provence
XIXe
Maintien de l'ordre
Déviants - Déviances
Prolétariat
Parquet - Ministère public
Histoire sociale
Histoire économique
Villes - Villages