Ecriture et oralité en droit grec.
Item
Titre
Ecriture et oralité en droit grec.
Auteur
GAGARIN, Michael
Résumé
Un aspect fondamental du droit grec est sa combinaison unique d’écriture et d’oralité. De bonne heure (ca. 650-600) les Grecs ont commencé à inscrire leurs lois sur pierre et à les exposer dans des lieux publics afin de les mettre à la disposition des membres de la communauté qui étaient, ou pouvaient être, impliqués dans des affaires légales. Mais en même temps la procédure judiciaire, depuis l’âge d’Homère, est restée essentiellement orale. Même au quatrième siècle, quand des documents écrits étaient abondamment présents devant les tribunaux, ces documents étaient toujours communiqués aux jurés oralement. La présente étude tend à montrer que ces deux aspects de l’écriture – son utilisation pour la législation et son absence devant les tribunaux – ont permis au droit grec de rester ouvert aux membres de la communauté. Pour les lois, l’écriture les a fixées comme règles particulières, autorisées par la polis (démocratique ou oligarchique, peu importe). Pour le procès, l’oralité a permis au droit grec de résister à la professionnalisation et à la technicité que nous trouvons dans le droit romain archaïque et dans l’ancien droit anglais.
Année
2001
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
R.H.D.
Numéro
2001, T.79, pp. 447-462.
Mot-clé
Athènes
Procès
Ecrit
Procédure
Loi
Procès
Ecrit
Procédure
Loi