Les maisons fortes en Bourgogne du nord du XIIIe au XVIe s. Approche archéologique et socio-historique. [Thèse].
Item
Titre
Les maisons fortes en Bourgogne du nord du XIIIe au XVIe s. Approche archéologique et socio-historique. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Nancy II, 2000].
Résumé de la thèse :
Cette étude archéologique et historique tente de renouveler l'approche sociologique de l'aristocratie de village par l'étude de l'habitat fortifié, notamment de la maison forte. Elle commence par un inventaire des forteresses médiévales de Côte-d'Or attestées par les textes d'archives ou par les vestiges archéologiques, soit un total de 640 sites. Cet inventaire, présenté sous forme de monographies consultables sur cédérom, permet d'élaborer une typologie des fortifications et de voir l'évolution des sites, des types de sites et des éléments d'architecture. L'étude des textes révèle la qualité des habitants. Au XIIIe siècle , les bâtisseurs de maisons fortes sont parfois des <i>milites castri</i>, mais plus souvent des cadets de familles châtelaines, voire des seigneurs alleutiers. Ils doivent théoriquement reprendre leur habitat fortifié en fief du seigneur haut justicier, mais dans la pratique, la fortification échappe souvent à tout contrôle. Les seigneurs de villages profitent de la guerre et du changement dynastique de 1360 pour fortifier leurs maisons et pour s'arroger la haute justice. Le duc tente de se faire reconnaître une certaine prééminence sur les autorisations de fortifier et sur le contrôle féodal, mais son pouvoir ne sera guère effectif avant la fin du XVe s. L'emplacement de la maison forte par rapport au village illustre le rôle du seigneur et son évolution. Au XIIIe s. , elle est bâtie à proximité de l'habitat et s'ouvre face au village. À partir du XIVe siècle , elle s'éloigne du village et sa façade se tourne vers le sud ou vers l'est. Corrélativement, les seigneurs sont moins présents dans leurs demeures rurales. Après la guerre, ils reconstituent les réserves seigneuriales et les confient à des gérants. La seigneurie n'est plus un contrat d'entraide entre une communauté villageoise et son défenseur ; elle devient une simple structure de prélèvement.
[Thèse de doctorat, Histoire, Nancy II, 2000].
Résumé de la thèse :
Cette étude archéologique et historique tente de renouveler l'approche sociologique de l'aristocratie de village par l'étude de l'habitat fortifié, notamment de la maison forte. Elle commence par un inventaire des forteresses médiévales de Côte-d'Or attestées par les textes d'archives ou par les vestiges archéologiques, soit un total de 640 sites. Cet inventaire, présenté sous forme de monographies consultables sur cédérom, permet d'élaborer une typologie des fortifications et de voir l'évolution des sites, des types de sites et des éléments d'architecture. L'étude des textes révèle la qualité des habitants. Au XIIIe siècle , les bâtisseurs de maisons fortes sont parfois des <i>milites castri</i>, mais plus souvent des cadets de familles châtelaines, voire des seigneurs alleutiers. Ils doivent théoriquement reprendre leur habitat fortifié en fief du seigneur haut justicier, mais dans la pratique, la fortification échappe souvent à tout contrôle. Les seigneurs de villages profitent de la guerre et du changement dynastique de 1360 pour fortifier leurs maisons et pour s'arroger la haute justice. Le duc tente de se faire reconnaître une certaine prééminence sur les autorisations de fortifier et sur le contrôle féodal, mais son pouvoir ne sera guère effectif avant la fin du XVe s. L'emplacement de la maison forte par rapport au village illustre le rôle du seigneur et son évolution. Au XIIIe s. , elle est bâtie à proximité de l'habitat et s'ouvre face au village. À partir du XIVe siècle , elle s'éloigne du village et sa façade se tourne vers le sud ou vers l'est. Corrélativement, les seigneurs sont moins présents dans leurs demeures rurales. Après la guerre, ils reconstituent les réserves seigneuriales et les confient à des gérants. La seigneurie n'est plus un contrat d'entraide entre une communauté villageoise et son défenseur ; elle devient une simple structure de prélèvement.
Edition
Thèse, Université de Nancy 2
Auteur
MOUILLEBOUCHE, Hervé
Editeur
A.N.R.T.
Année
2000
Type
Thèse
Pages
2098 p.
Mot-clé
Habitat - Logement
Maisons fortes - Habitat fortifié
Bourgogne
Places fortes et fortifications
XIIIe, XIVe, XVe, XVIe
Maisons fortes - Habitat fortifié
Bourgogne
Places fortes et fortifications
XIIIe, XIVe, XVe, XVIe