Les cités ouvrières de Lorraine, 1850-1940. Étude de la politique patronale du logement. [Thèse].
Item
Titre
Les cités ouvrières de Lorraine, 1850-1940. Étude de la politique patronale du logement. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Metz, 1999.
Résumé de la thèse :
L'étude est menée surtout à partir de documents issus des entreprises. Dans la décision de construire, les raisons morales et philanthropiques s'effacent devant la nécessité (bâti insuffisant, main d'œuvre fluctuante et concurrence des entreprises entre elles). Certaines sociétés construisent peu. Les quantités et les rythmes diffèrent, les équipements aussi. Si, à la fin de la période, les cités ouvrières donnent l'impression d'ensembles cohérents, "rationnels", ce n'est souvent que par accumulation de maisons ouvrières, de coopératives, d'écoles etc. , et non le résultat d'un projet formulé dans sa totalité des l'origine. La cité, jusqu'au début du XXe siècle, est plus un investissement qu'une œuvre sociale. De ce fait, la politique des habitations à bon marché ne rencontra pas beaucoup d'échos dans le patronat industriel. La même chose est observable en Lorraine allemande avec les coopératives de construction. La hausse des coûts, la dégradation des revenus tirés des loyers, la pression de l'État et la politique préconisée par Robert Pinot, le secrétaire du comité des Forges, entraînent, vers 1905-1910, une transformation de la cité ouvrière en "œuvre sociale". Cela se traduit par de nouveaux équipements, peu "rentables" (salles des fêtes, stades etc. ), la ligne courbe dans les plans des nouvelles cités, des maisons plus attrayantes qu'auparavant. Cependant, les industriels n'arriveront jamais à loger l'ensemble des ouvriers. Les mines de fer du bassin de Briey obtiennent les plus fortes proportions d'ouvriers logés, mais par la pratique des "pensionnaires" qui font grimper les taux d'occupation des maisons. Ce n'est qu'avec la crise des années trente que la pénurie de logements diminuera. La promiscuité observée dans les mines, le faible nombre des ouvriers logés par la sidérurgie ou le textile, démentent l'idée d'une domestication de l'ouvrier par la cité, du moins en Lorraine.
Thèse de doctorat, Histoire, Metz, 1999.
Résumé de la thèse :
L'étude est menée surtout à partir de documents issus des entreprises. Dans la décision de construire, les raisons morales et philanthropiques s'effacent devant la nécessité (bâti insuffisant, main d'œuvre fluctuante et concurrence des entreprises entre elles). Certaines sociétés construisent peu. Les quantités et les rythmes diffèrent, les équipements aussi. Si, à la fin de la période, les cités ouvrières donnent l'impression d'ensembles cohérents, "rationnels", ce n'est souvent que par accumulation de maisons ouvrières, de coopératives, d'écoles etc. , et non le résultat d'un projet formulé dans sa totalité des l'origine. La cité, jusqu'au début du XXe siècle, est plus un investissement qu'une œuvre sociale. De ce fait, la politique des habitations à bon marché ne rencontra pas beaucoup d'échos dans le patronat industriel. La même chose est observable en Lorraine allemande avec les coopératives de construction. La hausse des coûts, la dégradation des revenus tirés des loyers, la pression de l'État et la politique préconisée par Robert Pinot, le secrétaire du comité des Forges, entraînent, vers 1905-1910, une transformation de la cité ouvrière en "œuvre sociale". Cela se traduit par de nouveaux équipements, peu "rentables" (salles des fêtes, stades etc. ), la ligne courbe dans les plans des nouvelles cités, des maisons plus attrayantes qu'auparavant. Cependant, les industriels n'arriveront jamais à loger l'ensemble des ouvriers. Les mines de fer du bassin de Briey obtiennent les plus fortes proportions d'ouvriers logés, mais par la pratique des "pensionnaires" qui font grimper les taux d'occupation des maisons. Ce n'est qu'avec la crise des années trente que la pénurie de logements diminuera. La promiscuité observée dans les mines, le faible nombre des ouvriers logés par la sidérurgie ou le textile, démentent l'idée d'une domestication de l'ouvrier par la cité, du moins en Lorraine.
Edition
Thèse doctorat, Université de Metz.
Auteur
COMMAILLE, Laurent
Editeur
Lille, A.N.R.T.
Année
1999
Type
Thèse
Pages
686 p.
Mot-clé
Cités ouvrières
Habitat - Logement
Ouvriers - Ouvrières
Urbanisme
Lorraine
Droit de l'urbanisme
Droit de la construction
Constructions urbaines
Histoire du logement
Habitat urbain
Logement social
XIXe, XXe
Habitat - Logement
Ouvriers - Ouvrières
Urbanisme
Lorraine
Droit de l'urbanisme
Droit de la construction
Constructions urbaines
Histoire du logement
Habitat urbain
Logement social
XIXe, XXe