L'évolution des structures de la Curie romaine de l'avènement de Pie IX à la fin du pontificat de Pie X : du gouvernement de l'Église et de ses États à celui de l'Église universelle (1846-1914). [Thèse].

Item

Titre

L'évolution des structures de la Curie romaine de l'avènement de Pie IX à la fin du pontificat de Pie X : du gouvernement de l'Église et de ses États à celui de l'Église universelle (1846-1914). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Hisoire du Droit, Université Jean Monnet, Paris XI. 2 volumes].

Edition

Thèse Droit, Université Jean Monnet, Paris XI. 2 vol.

Auteur

JANKOWIAK, François

Résumé

Le pontificat de Pie IX fut le plus long de l’histoire de la succession apostolique et celui du dernier « Pape-Roi », assisté d’une Curie romaine gouvernant l’Église et ses États. Ses premières années de règne furent marquées par une profonde contestation à laquelle les réformes constitutionnelles, suspendues par la Révolution romaine et l’exil du pape à Gaète, n’apportèrent pas de solution durable. La restauration menée par le cardinal Antonelli, secrétaire d’État inamovible, confirma la Curie comme le conservatoire de pratiques spécifiques, depuis la nomination des cardinaux et leurs affectations dans les dicastères à la vie quotidienne d’une organisation complexe. À l’orée des années 1860, la dynamique unitaire italienne fractura le Patrimoine de Saint-Pierre, réduit à Rome et ses environs ; repliée sur elle-même, la Curie multiplia les adresses théologiques et doctrinales et domina le premier concile œcuménique réuni à Rome. En 1870, la prise de la ville suspendit les travaux conciliaires et parut solder le combat de l’histoire contre l’éternité.Dépouillée de ses possessions temporelles, devenue un gouvernement sans État, la Curie prit graduellement conscience de l’inéluctabilité de l’événement et s’orienta vers le seul gouvernement universel de l’Église. Les dernières années de Pie IX, pape « prisonnier » ; furent celles de la réclusion de la Curie au Vatican. Les projets de reconversion des structures affectées aux États de l’Église mûrirent sous le pontificat de Léon XIII, hésitant entre l’espoir d’une nouvelle restauration et l’adoption de réformes sectorielles (Palais apostoliques, Index, Daterie) qui, surmontant « l’horreur du vide » créé en 1870, préparèrent une mutation définitive. Un pape sans expérience curiale, Pie X, remodela le visage de la Curie romaine (constitution Sapienti concilio, 1908) et entreprit la révision des assises juridiques du gouvernement de l’Église, sanctionnée par la promulgation par Benoît XV du Code de droit canonique de 1917.