Une communauté et ses notables : les juifs de Bayonne (1808-1913). [Pyrénées-Atlantiques].
Item
Titre
Une communauté et ses notables : les juifs de Bayonne (1808-1913). [Pyrénées-Atlantiques].
Thèse de doctorat, Historie, Michel-de-Montaigne - Bordeaux III, 1999.
Résumé de la thèse :
Installée depuis le XVIIe siècle aux confins de la France et de l'Espagne, port d'attache ou de transit pour les « nouveaux chrétiens » fuyant la péninsule ibérique et l'inquisition, la communauté juive de Bayonne au XIXe siècle connait une évolution qui la place à contre courant de l'essor caractéristique d'autres communautés juives de France et du développement des sociétés urbaines en général. Cependant face à la perte d'une partie de ses effectifs, la communauté bayonnaise ne se dilue pas dans son environnement majoritairement chrétien. Au contraire, elle conserve des comportements démographiques qui lui sont propres et demeure un des pôles du judaïsme séfarade en France. En retenant la plus grande partie de sa population à Saint-Esprit (ville landaise de 1791 a 1857 puis faubourg de Bayonne après le rattachement), en y intégrant de nouveaux espaces (temple, asile) dans le paysage urbain, elle préserve son rôle historique. La communauté juive se définit sur le plan économique. De ce point de vue, les activités commerciales continuent a occuper la majorité de la population active mais s'inscrivent dans un contexte défavorable, celui de la stagnation du port de Bayonne. On assiste au repli des négociants et marchands juifs sur leurs domaines traditionnels (commerce des textiles et des denrées coloniales). Cette prédominance des activités commerciales a freine le développement des professions libérales et a rendu difficile la diversification des métiers de l'artisanat et l'acquisition de nouveaux métiers. De cette hiérarchie socio-professionnelle se dégage une hiérarchie sociale ou émerge un groupe restreint d'individus, les notables parmi lesquels ont été privilegiés les hommes ayant assume des responsabilités dans les institutions communautaires (consistoire, temple, talmud thora, hebera). Ils forment un groupe homogène caracterisé par un enracinement local profond, par une implication précoce dans la vie politique locale, par des liens familiaux étroits. Ayant pour tache de diriger les affaires communautaires dans un souci de contrôle social et de défendre une identité particulière, les dirigeants, soutenus par les rabbins, menèrent leur politique dans trois domaines : l'éducation des enfants pauvres, et le soutien aux plus démunis, l'encadrement du culte public et le maintien de l'observance des pratiques religieuses.
Thèse de doctorat, Historie, Michel-de-Montaigne - Bordeaux III, 1999.
Résumé de la thèse :
Installée depuis le XVIIe siècle aux confins de la France et de l'Espagne, port d'attache ou de transit pour les « nouveaux chrétiens » fuyant la péninsule ibérique et l'inquisition, la communauté juive de Bayonne au XIXe siècle connait une évolution qui la place à contre courant de l'essor caractéristique d'autres communautés juives de France et du développement des sociétés urbaines en général. Cependant face à la perte d'une partie de ses effectifs, la communauté bayonnaise ne se dilue pas dans son environnement majoritairement chrétien. Au contraire, elle conserve des comportements démographiques qui lui sont propres et demeure un des pôles du judaïsme séfarade en France. En retenant la plus grande partie de sa population à Saint-Esprit (ville landaise de 1791 a 1857 puis faubourg de Bayonne après le rattachement), en y intégrant de nouveaux espaces (temple, asile) dans le paysage urbain, elle préserve son rôle historique. La communauté juive se définit sur le plan économique. De ce point de vue, les activités commerciales continuent a occuper la majorité de la population active mais s'inscrivent dans un contexte défavorable, celui de la stagnation du port de Bayonne. On assiste au repli des négociants et marchands juifs sur leurs domaines traditionnels (commerce des textiles et des denrées coloniales). Cette prédominance des activités commerciales a freine le développement des professions libérales et a rendu difficile la diversification des métiers de l'artisanat et l'acquisition de nouveaux métiers. De cette hiérarchie socio-professionnelle se dégage une hiérarchie sociale ou émerge un groupe restreint d'individus, les notables parmi lesquels ont été privilegiés les hommes ayant assume des responsabilités dans les institutions communautaires (consistoire, temple, talmud thora, hebera). Ils forment un groupe homogène caracterisé par un enracinement local profond, par une implication précoce dans la vie politique locale, par des liens familiaux étroits. Ayant pour tache de diriger les affaires communautaires dans un souci de contrôle social et de défendre une identité particulière, les dirigeants, soutenus par les rabbins, menèrent leur politique dans trois domaines : l'éducation des enfants pauvres, et le soutien aux plus démunis, l'encadrement du culte public et le maintien de l'observance des pratiques religieuses.
Edition
Thèse d'Histoire moderne et contemporaine.
Auteur
BÉNARD-OUKHEMANOU, Anne
Editeur
Université Michel de Montaigne-Bordeaux III
Année
1999
Type
Thèse
Pages
540 p.
Mot-clé
Juifs
Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Villes - Villages
Communautés juives
Pays basque
Histoire sociale
XIXe, XXe
Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Villes - Villages
Communautés juives
Pays basque
Histoire sociale
XIXe, XXe