Cimetières médiévaux et rites funéraires en Languedoc : l'apport de l'archéologie.
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Titre
Cimetières médiévaux et rites funéraires en Languedoc : l'apport de l'archéologie.
Résumé de l'article :
Si pendant longtemps le monde des morts et celui des vivants furent rigoureusement séparés, il n’en est plus ainsi à l’époque médiévale : l’archéologie confirme et complète ici l’apport des textes, montrant comment les cimetières, encore éloignés des habitations au Haut Moyen Age, se sont peu à peu intégrés à l’habitat, les vivants allant tout d’abord à la rencontre des morts dans les zones suburbaines avant que les sépultures, au début du second millénaire, ne conquièrent massivement, dans les agglomérations, les églises et leur pourtour. Très présent à l’époque mérovingienne, le mobilier a en général disparu des tombes vers le milieu du VIIIe siècle ; de la même manière, les types de tombes, alors très variés, tendent à se réduire. Au prix de bien des tâtonnements, la tombe anthropomorphe se généralise après le Xe siècle ; fort présente dans sa forme rupestre aux XIIe et XIIIe siècles, elle cède la place à la sépulture en pleine terre, avec ou sans cercueil, qui se généralise de plus en plus, caractérisant tout le Bas Moyen Âge et le début des Temps modernes. La nécropole Saint-Côme à Montpellier, avec ses deux cimetières superposés (rupestre et en pleine terre), rend fort bien compte de cette évolution et permet une approche archéologique des coutumes funéraires en Languedoc entre le Xe et le XVIe siècle.
Résumé de l'article :
Si pendant longtemps le monde des morts et celui des vivants furent rigoureusement séparés, il n’en est plus ainsi à l’époque médiévale : l’archéologie confirme et complète ici l’apport des textes, montrant comment les cimetières, encore éloignés des habitations au Haut Moyen Age, se sont peu à peu intégrés à l’habitat, les vivants allant tout d’abord à la rencontre des morts dans les zones suburbaines avant que les sépultures, au début du second millénaire, ne conquièrent massivement, dans les agglomérations, les églises et leur pourtour. Très présent à l’époque mérovingienne, le mobilier a en général disparu des tombes vers le milieu du VIIIe siècle ; de la même manière, les types de tombes, alors très variés, tendent à se réduire. Au prix de bien des tâtonnements, la tombe anthropomorphe se généralise après le Xe siècle ; fort présente dans sa forme rupestre aux XIIe et XIIIe siècles, elle cède la place à la sépulture en pleine terre, avec ou sans cercueil, qui se généralise de plus en plus, caractérisant tout le Bas Moyen Âge et le début des Temps modernes. La nécropole Saint-Côme à Montpellier, avec ses deux cimetières superposés (rupestre et en pleine terre), rend fort bien compte de cette évolution et permet une approche archéologique des coutumes funéraires en Languedoc entre le Xe et le XVIe siècle.
Auteur
HELAS, Jean-Claude
Année
1998
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
1998, n° 33 (<i>La mort et l’au-delà en France méridionale</i>), p. 283-318
Mot-clé
Mort - Décès
Languedoc
Moyen Âge
Testaments
Cimetières - Sépultures
Rites et rituels funéraires
Archéologie
Languedoc
Moyen Âge
Testaments
Cimetières - Sépultures
Rites et rituels funéraires
Archéologie
URL
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_1998_act_33_1_1705