L'abbaye bénédictine de Saint-Alyre, entre autorités épiscopale et monastiques (XIIe-XVIe siècle). [Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)]. [Thèse].
Item
Titre
L'abbaye bénédictine de Saint-Alyre, entre autorités épiscopale et monastiques (XIIe-XVIe siècle). [Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)]. [Thèse].
[Thèse de l'école des chartes, 2016].
Introduction de la thèse :
Si les monastères bénédictins de l’ordre clunisien sont bien connus, et les abbayes chefs d’ordre souvent étudiées pour l’essor de leur réseau d’influence et l’obtention de privilèges d’exemption – la construction des ordres monastiques, en somme –, on connaît bien moins le cas des monastères anciens, restés autonomes, et sur lesquels s’exerce l’autorité épiscopale. Saint-Alyre de Clermont en est un exemple important pour l’Auvergne. Restée en-dehors des réseaux casadéen et clunisien, l’abbaye traverse les derniers siècles du Moyen Âge avec quelques difficultés vis-à-vis de son évêque.
Le monastère se trouve au cœur d’un quartier parsemé d’églises anciennes, que Grégoire de Tours désigne comme le <i<vicus christianorum</i>. Ce quartier, qui constitue dès la fin du XIIe siècle un bourg autonome sur lequel l’abbé exerce sa justice, est trop proche de Clermont, aux portes de la cité épiscopale, pour ne pas susciter la méfiance d’un évêque qui, à la même époque, s’affirme comme principal seigneur de Clermont et de ses alentours. Aussi, aux tensions concernant l’autorité épiscopale sur l’abbaye, s’ajoutent des conflits au sujet du temporel monastique.
Sur fond de rivalités clermontoises plus ou moins aiguës, c’est un ensemble de jeux de pouvoirs qu’il convient d’étudier à Saint-Alyre. En effet, les moines se trouvent successivement sous l’influence de Saint-Victor de Marseille de 1368 à 1374, de la Chaise-Dieu vers 1380, au temps où la papauté d’Avignon entretient d’étroites relations avec l’Auvergne, puis de l’abbaye berrichonne de Chezal-Benoît à partir de 1500. C'est à la congrégation fondée par Chezal-Benoît, dont les ambitions réformatrices obtiennent l’appui du roi de France, que Saint-Alyre attache finalement son nom, jusqu’à l’union de cette dernière congrégation à celle de Saint-Maur. Comprendre comment Saint-Alyre passe d’une autorité à une autre permet d’éclaircir le statut de cette abbaye non exempte et à mieux connaître les réseaux monastiques que se créent les moines au-delà des congrégations.
[Thèse de l'école des chartes, 2016].
Introduction de la thèse :
Si les monastères bénédictins de l’ordre clunisien sont bien connus, et les abbayes chefs d’ordre souvent étudiées pour l’essor de leur réseau d’influence et l’obtention de privilèges d’exemption – la construction des ordres monastiques, en somme –, on connaît bien moins le cas des monastères anciens, restés autonomes, et sur lesquels s’exerce l’autorité épiscopale. Saint-Alyre de Clermont en est un exemple important pour l’Auvergne. Restée en-dehors des réseaux casadéen et clunisien, l’abbaye traverse les derniers siècles du Moyen Âge avec quelques difficultés vis-à-vis de son évêque.
Le monastère se trouve au cœur d’un quartier parsemé d’églises anciennes, que Grégoire de Tours désigne comme le <i<vicus christianorum</i>. Ce quartier, qui constitue dès la fin du XIIe siècle un bourg autonome sur lequel l’abbé exerce sa justice, est trop proche de Clermont, aux portes de la cité épiscopale, pour ne pas susciter la méfiance d’un évêque qui, à la même époque, s’affirme comme principal seigneur de Clermont et de ses alentours. Aussi, aux tensions concernant l’autorité épiscopale sur l’abbaye, s’ajoutent des conflits au sujet du temporel monastique.
Sur fond de rivalités clermontoises plus ou moins aiguës, c’est un ensemble de jeux de pouvoirs qu’il convient d’étudier à Saint-Alyre. En effet, les moines se trouvent successivement sous l’influence de Saint-Victor de Marseille de 1368 à 1374, de la Chaise-Dieu vers 1380, au temps où la papauté d’Avignon entretient d’étroites relations avec l’Auvergne, puis de l’abbaye berrichonne de Chezal-Benoît à partir de 1500. C'est à la congrégation fondée par Chezal-Benoît, dont les ambitions réformatrices obtiennent l’appui du roi de France, que Saint-Alyre attache finalement son nom, jusqu’à l’union de cette dernière congrégation à celle de Saint-Maur. Comprendre comment Saint-Alyre passe d’une autorité à une autre permet d’éclaircir le statut de cette abbaye non exempte et à mieux connaître les réseaux monastiques que se créent les moines au-delà des congrégations.
Auteur
LESCUYER, Clémence
Année
2016
Type
Thèse
Mot-clé
Abbaye de Saint-Alyre
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Villes - Villages
Auvergne
Bénédictins
Évêques - Épiscopat
Pouvoir épiscopal
Temporel abbatial
Réseaux monastiques
XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Villes - Villages
Auvergne
Bénédictins
Évêques - Épiscopat
Pouvoir épiscopal
Temporel abbatial
Réseaux monastiques
XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe