La datation des documents marseillais entre les XIe et XIIIe siècles. [Marseille (Bouches-du-Rhône)].
Item
Titre
La datation des documents marseillais entre les XIe et XIIIe siècles. [Marseille (Bouches-du-Rhône)].
Présentation de l'article :
La documentation marseillaise des XIe-XIIIe siècle s’est révélée un terrain privilégié pour étudier les différents usages d’expression de la date dans l’Occident médiéval. À partir des actes du cartulaire de Saint-Victor de Marseille (pour le XIe siècle), de ceux de l’évêque, du chapitre cathédral et des vicomtes (pour les XIIe-XIIIe siècles), l’étude montre que les styles de datation ont pu varier en fonction des événements locaux, des changements institutionnels et des poussées de la vie sociale et économique. Ainsi, le style pisan, présent dès le XIe siècle dans le Midi, s’impose à partir des années 1160 comme un moyen de datation de la ville, à un moment où se mettent en place le consulat et le notariat municipal – phénomène comparable aux cités italiennes – et où l’influence de Pise grandit dans le golfe du Lion. Une rupture nette s’opère en 1223, qui semble correspondre à l’arrivée du vicomte-podestat Geoffroy Reforciat : par une décision probablement institutionnelle, le style florentin est adopté sans restriction par les notaires marseillais, avec une facilité qui suggère que le caractère fonctionnel du système de datation primait désormais sur sa valeur identitaire.
Présentation de l'article :
La documentation marseillaise des XIe-XIIIe siècle s’est révélée un terrain privilégié pour étudier les différents usages d’expression de la date dans l’Occident médiéval. À partir des actes du cartulaire de Saint-Victor de Marseille (pour le XIe siècle), de ceux de l’évêque, du chapitre cathédral et des vicomtes (pour les XIIe-XIIIe siècles), l’étude montre que les styles de datation ont pu varier en fonction des événements locaux, des changements institutionnels et des poussées de la vie sociale et économique. Ainsi, le style pisan, présent dès le XIe siècle dans le Midi, s’impose à partir des années 1160 comme un moyen de datation de la ville, à un moment où se mettent en place le consulat et le notariat municipal – phénomène comparable aux cités italiennes – et où l’influence de Pise grandit dans le golfe du Lion. Une rupture nette s’opère en 1223, qui semble correspondre à l’arrivée du vicomte-podestat Geoffroy Reforciat : par une décision probablement institutionnelle, le style florentin est adopté sans restriction par les notaires marseillais, avec une facilité qui suggère que le caractère fonctionnel du système de datation primait désormais sur sa valeur identitaire.
Auteur
SALVATORI, Enrica
Année
2016
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2016, tome 128, n° 293, p. 5-45
Mot-clé
Temps - Chronologie - Calendriers
Marseille (Bouches-du-Rhône)
Villes - Villages
Abbaye Saint-Victor
Cartulaires
Chapitres collégiaux et cathédraux
Datation
Notaires - Notariat
Provence
XIe, XIIe, XIIIe
Marseille (Bouches-du-Rhône)
Villes - Villages
Abbaye Saint-Victor
Cartulaires
Chapitres collégiaux et cathédraux
Datation
Notaires - Notariat
Provence
XIe, XIIe, XIIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2016.8804
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2016_num_128_293_8804
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2016_num_128_293_8804