La réception des édits de pacification à Bordeaux et en Guyenne au cours des guerres de religion (1562-1600). [Gironde]. [Thèse].
Item
Titre
La réception des édits de pacification à Bordeaux et en Guyenne au cours des guerres de religion (1562-1600). [Gironde]. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire moderne, Bordeaux III, 2008].
Résumé de la thèse :
La réception des édits de pacification au parlement de Bordeaux et en Guyenne au cours des guerres de religion est d’abord déterminée par les textes eux-mêmes. L’analyse montre leur caractère sécularisé et contractuel, ainsi que la volonté d’organiser une coexistence institutionnelle par le rétablissement de l’Eglise catholique et l’octroi de droits cultuels et civils aux protestants. Leur étude comparée permet de mesurer en outre, l’apport de la législation pacificatrice antérieure aux troubles et la matrice constituée par les édits de Saint Germain, Beaulieu, Poitiers et les traités de Nérac et de Fleix, dans la perspective de l’édit de Nantes. La situation géostratégique du gouvernement de Guyenne et de la ville de Bordeaux, mais aussi la forte proportion de réformés à l’intérieur comme à l’extérieur de ces territoires au moment où éclatent les guerres civiles, expliquent à la fois leur perméabilité aux rumeurs mais aussi la volonté du pouvoir royal et des élites provinciales de les contrôler. Le roi comme le parlement de Bordeaux voient alors le processus de réception et d’application des édits de pacification comme une opportunité pour affirmer leur autorité érodée. Les prétentions idéologiques des parlementaires à être les garants de l’ordre et de l’unité de la province, ainsi que la défense corporatiste de leurs prérogatives, se heurtent à une triple réalité qui détermine leur attitude : les divisions internes du parlement entre catholiques zélés et modérés des deux confessions ; la volonté de défense de l’autorité monarchique, symbolisée par l’introduction des commissions d’application des édits de pacification, qui viennent saper l’autorité du parlement ; la présence d’Henri de Navarre, qui utilise la Guyenne comme un tremplin et dont les ambitions concurrencent celles du parlement. L’attitude du parlement de Bordeaux est alors paradoxale. Malgré son engagement catholique maintes fois vérifié, sa résistance n’est qu’occasionnelle et ne dure jamais. Il finit par se résigner à une paix qui érode pourtant ses principales prérogatives, pour des raisons qui tiennent à la fois de son histoire, des prétentions de ses membres et de ses divisions internes.
Thèse de doctorat, Histoire moderne, Bordeaux III, 2008].
Résumé de la thèse :
La réception des édits de pacification au parlement de Bordeaux et en Guyenne au cours des guerres de religion est d’abord déterminée par les textes eux-mêmes. L’analyse montre leur caractère sécularisé et contractuel, ainsi que la volonté d’organiser une coexistence institutionnelle par le rétablissement de l’Eglise catholique et l’octroi de droits cultuels et civils aux protestants. Leur étude comparée permet de mesurer en outre, l’apport de la législation pacificatrice antérieure aux troubles et la matrice constituée par les édits de Saint Germain, Beaulieu, Poitiers et les traités de Nérac et de Fleix, dans la perspective de l’édit de Nantes. La situation géostratégique du gouvernement de Guyenne et de la ville de Bordeaux, mais aussi la forte proportion de réformés à l’intérieur comme à l’extérieur de ces territoires au moment où éclatent les guerres civiles, expliquent à la fois leur perméabilité aux rumeurs mais aussi la volonté du pouvoir royal et des élites provinciales de les contrôler. Le roi comme le parlement de Bordeaux voient alors le processus de réception et d’application des édits de pacification comme une opportunité pour affirmer leur autorité érodée. Les prétentions idéologiques des parlementaires à être les garants de l’ordre et de l’unité de la province, ainsi que la défense corporatiste de leurs prérogatives, se heurtent à une triple réalité qui détermine leur attitude : les divisions internes du parlement entre catholiques zélés et modérés des deux confessions ; la volonté de défense de l’autorité monarchique, symbolisée par l’introduction des commissions d’application des édits de pacification, qui viennent saper l’autorité du parlement ; la présence d’Henri de Navarre, qui utilise la Guyenne comme un tremplin et dont les ambitions concurrencent celles du parlement. L’attitude du parlement de Bordeaux est alors paradoxale. Malgré son engagement catholique maintes fois vérifié, sa résistance n’est qu’occasionnelle et ne dure jamais. Il finit par se résigner à une paix qui érode pourtant ses principales prérogatives, pour des raisons qui tiennent à la fois de son histoire, des prétentions de ses membres et de ses divisions internes.
Auteur
CHAMPEAUD, Grégory
Année
2008
Type
Thèse
Mot-clé
Parlement de Bordeaux
Édit de Nantes (1598)
Protestants - Protestantisme - Réforme
Condition des personnes
Édits de pacification
Bordeaux (Gironde)
Villes - Villages
Guyenne
Guerres de religion
Parlementaires (Ancien Régime)
XVIe
Édit de Nantes (1598)
Protestants - Protestantisme - Réforme
Condition des personnes
Édits de pacification
Bordeaux (Gironde)
Villes - Villages
Guyenne
Guerres de religion
Parlementaires (Ancien Régime)
XVIe