Le gouvernement des derniers ducs capétiens de Bourgogne (1272-1349). [Thèse].
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Titre
Le gouvernement des derniers ducs capétiens de Bourgogne (1272-1349). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Historie médiévale, Université de Bourgogne - Franche-Comté, 2022].
Résumé de la thèse :
Le duché des derniers Capétiens de Bourgogne est resté dans l’ombre des ducs Valois. Or, la période qui court entre le principat de Robert II (1272-1306) et celui d’Eudes IV (1315-1349) coïncide avec une expansion territoriale sans précédent, un accroissement de l’activité administrative et une affirmation du pouvoir princier. Cette thèse, inscrite dans le sillon d’études récentes consacrées aux « écritures grises » des administrations, aux scribes d’archives et plus largement aux pratiques de l’écrit, entend dresser une histoire documentaire du duché capétien. L’enquête débute au début du principat de Robert II. Ses premières années sont particulièrement bien documentées par le plus ancien écrit de gestion du duché, le Mémorial des finances. Cet écrit aux allures de « brouillon », composé entre 1273 et 1285, constitue le plus ancien vestige de l’activité administrative dans le duché. Aujourd’hui conservé sous la forme d’un petit codex de papier, il donne à voir l’activité de l’administration ducale et surtout celle son auteur, maître Raoul de Beaune. Chanoine de Beaune, ce clerc apparaît comme le principal administrateur de la principauté. De nombreuses traces éparpillées dans les archives permettent de mesurer son rôle dans les rouages de l’administration. Administrateur infatigable, il rédige des actes ducaux, auditionne des comptes, élabore des documents de gestion et inventorie le chartrier. Son itinéraire et ses travaux offrent un prisme inédit permettant de saisir les rouages d’une administration princière à la fin du XIIIe siècle.La deuxième partie s’attache à la période postérieure jusqu’au début des années 1330. Dans les années 1290 et 1300, les écrits administratifs conservés demeurent peu nombreux. Pour autant, la période correspond à de multiples innovations dans le champ de l’administration. Le principat d’Hugues V (1306-1315) marque un tournant. Malgré la brièveté de son gouvernement, de nouvelles ambitions princières se font sentir. Un riche dossier lié à sa mère, la duchesse douairière Agnès († 1325), permet de les saisir. Les années 1320 sont celles où l’itinérance de l’audition des comptes cesse et durant lesquelles les premiers jalons de la centralisation dijonnaise sont posés. Les premières mentions d’une Chambre des comptes apparaissent à partir des années 1330. Parallèlement à ces évolutions, la production de documents de gestion s’intensifie (terriers, rôles des hommages et des fiefs, inventaires d’archives etc.) et participe pleinement à l’affirmation du pouvoir princier qui repose de plus en plus sur son administration.La dernière partie porte sur les dernières années du principat d’Eudes IV, au moment où les ambitions ducales se font plus nombreuses. Son principat est en effet marqué par une extension territoriale sans précédent avec l’acquisition des comtés de Bourgogne et d’Artois, en 1330. Dans ce vaste ensemble à l’échelle du royaume de France et de l’Empire, le duché de Bourgogne tient le rôle principal. Aussi, l’objectif est d’apprécier la manière dont le duché était gouverné au temps de l’administration centralisée. L’ambition est alors de souligner l’évolution du pouvoir ducal et le rang princier que le duc entend tenir. Pour cela, le fonctionnement de la Chambre des comptes et de l’Hôtel est restitué. Enfin, l’enquête s’achève sur l’étude de deux affaires de prévarication mettant en cause deux des plus proches conseillers ducaux. L’ambition est alors de rendre à la fois compte du rôle des acteurs dans le gouvernement ducal et de souligner la manière dont Dijon s’est érigée au rang de capitale administrative du duché.
[Thèse de doctorat, Historie médiévale, Université de Bourgogne - Franche-Comté, 2022].
Résumé de la thèse :
Le duché des derniers Capétiens de Bourgogne est resté dans l’ombre des ducs Valois. Or, la période qui court entre le principat de Robert II (1272-1306) et celui d’Eudes IV (1315-1349) coïncide avec une expansion territoriale sans précédent, un accroissement de l’activité administrative et une affirmation du pouvoir princier. Cette thèse, inscrite dans le sillon d’études récentes consacrées aux « écritures grises » des administrations, aux scribes d’archives et plus largement aux pratiques de l’écrit, entend dresser une histoire documentaire du duché capétien. L’enquête débute au début du principat de Robert II. Ses premières années sont particulièrement bien documentées par le plus ancien écrit de gestion du duché, le Mémorial des finances. Cet écrit aux allures de « brouillon », composé entre 1273 et 1285, constitue le plus ancien vestige de l’activité administrative dans le duché. Aujourd’hui conservé sous la forme d’un petit codex de papier, il donne à voir l’activité de l’administration ducale et surtout celle son auteur, maître Raoul de Beaune. Chanoine de Beaune, ce clerc apparaît comme le principal administrateur de la principauté. De nombreuses traces éparpillées dans les archives permettent de mesurer son rôle dans les rouages de l’administration. Administrateur infatigable, il rédige des actes ducaux, auditionne des comptes, élabore des documents de gestion et inventorie le chartrier. Son itinéraire et ses travaux offrent un prisme inédit permettant de saisir les rouages d’une administration princière à la fin du XIIIe siècle.La deuxième partie s’attache à la période postérieure jusqu’au début des années 1330. Dans les années 1290 et 1300, les écrits administratifs conservés demeurent peu nombreux. Pour autant, la période correspond à de multiples innovations dans le champ de l’administration. Le principat d’Hugues V (1306-1315) marque un tournant. Malgré la brièveté de son gouvernement, de nouvelles ambitions princières se font sentir. Un riche dossier lié à sa mère, la duchesse douairière Agnès († 1325), permet de les saisir. Les années 1320 sont celles où l’itinérance de l’audition des comptes cesse et durant lesquelles les premiers jalons de la centralisation dijonnaise sont posés. Les premières mentions d’une Chambre des comptes apparaissent à partir des années 1330. Parallèlement à ces évolutions, la production de documents de gestion s’intensifie (terriers, rôles des hommages et des fiefs, inventaires d’archives etc.) et participe pleinement à l’affirmation du pouvoir princier qui repose de plus en plus sur son administration.La dernière partie porte sur les dernières années du principat d’Eudes IV, au moment où les ambitions ducales se font plus nombreuses. Son principat est en effet marqué par une extension territoriale sans précédent avec l’acquisition des comtés de Bourgogne et d’Artois, en 1330. Dans ce vaste ensemble à l’échelle du royaume de France et de l’Empire, le duché de Bourgogne tient le rôle principal. Aussi, l’objectif est d’apprécier la manière dont le duché était gouverné au temps de l’administration centralisée. L’ambition est alors de souligner l’évolution du pouvoir ducal et le rang princier que le duc entend tenir. Pour cela, le fonctionnement de la Chambre des comptes et de l’Hôtel est restitué. Enfin, l’enquête s’achève sur l’étude de deux affaires de prévarication mettant en cause deux des plus proches conseillers ducaux. L’ambition est alors de rendre à la fois compte du rôle des acteurs dans le gouvernement ducal et de souligner la manière dont Dijon s’est érigée au rang de capitale administrative du duché.
Auteur
BARDEY, David
Année
2022
Type
Thèse
Mot-clé
Ducs et comtes de Bourgogne
Duché de Bourgogne
Comté de Bourgogne
Franche-Comté
Administration provinciale
Capétiens
Comptabilité publique
Chambres des comptes
Prévarication
Archives administratives
XIIIe, XIVe
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