Jacques Duèze, évêque de Fréjus (1300-1310).

Titre

Jacques Duèze, évêque de Fréjus (1300-1310).
Résumé de l'article :
Cette période marquée par une grande dispersion des sources est restée le parent pauvre des études concernant Jacques Duèze. Dans les premiers temps de sa carrière ont été déterminantes les rencontres successives avec Pierre de La Chapelle, depuis Orléans jusqu’à Carcassonne puis Toulouse, avec Guillaume et Pierre de Ferrières, à Toulouse, puis en Provence pour le second, avec enfin Louis d’Anjou, qui l’introduit dans l’entourage royal. Son cursus rappelle celui des autres prélats entourant Charles II. Entre le 4 février 1300 et le 18 mars 1310, le gouvernement du diocèse de Fréjus a reposé sur la mise en place d’un réseau de fidèles et de familiers, qu’ils soient parents de l’évêque ou bien recrutés sur place. Jacques Duèze crée donc à Fréjus un groupe de serviteurs dévoués et d’origines diverses. Il noue avec eux des liens nouveaux, dont la parenté n’en est qu’un aspect. La faveur du prince et la bienveillance du pape Clément V permettent à Jacques Duèze de disposer en faveur de sa familia de très nombreux bénéfices dans son diocèse. L’accession à la dignité cardinalice, puis au pontificat du Cahorsin donnent un nouvel élan aux carrières de ses protégés. Enfin, l’administration du diocèse de Fréjus et le service du roi laissent percer quelques indications sur la complexité de l’individu. En premier lieu, la visite effectuée à l’automne 1306 constitue à cet égard un témoignage précieux : visite du pasteur dans son diocèse, elle se prolonge en voyage d’affaires jusqu’à Marseille et Aix auprès des grands officiers de la cour angevine avec lesquels l’évêque s’entretient. En outre, les affaires et commissions que l’évêque s’est vu confier par la cour et celles qui lui reviennent au titre de sa charge peuvent fournir quelques indices au regard de ses compétences juridiques et des spécialités qui lui étaient reconnues.