Sans famille. Orphelins et enfants abandonnés.
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Titre
Sans famille. Orphelins et enfants abandonnés.
Résumé de l'article :
Bien que distinctes au plan juridique, social et économique, ces deux catégories ont souvent été assimilées par la société chrétienne. Prenant la forme d’un encadrement institutionnalisé, les dispositions prises pour soulager leur détresse ne sont guère antérieures, dans le Midi, aux premières décennies du XIVe siècle. Au cœur de cette organisation, les hôpitaux assument cette mission d’assistance. L’on voit progressivement émerger, dans chacune des villes importantes de Provence et de Languedoc, un ou deux établissements plus spécialement en charge de l’accueil et des soins envers les nouveaux-nés abandonnés ou les jeunes orphelins. L’élaboration d’une comptabilité précise, comme par exemple à l’hôpital du Saint-Esprit de Marseille, mentionnant en particulier le salaire des nourrices, renseigne sur le nombre d’enfants recueillis chaque année et les dépenses que cette assistance occasionnait. Cette charge est lourdement ressentie par les administrateurs, qui sont constamment à l’affût de sources de revenus nouvelles et revendiquent une meilleure répartition des tâches dans le cadre de la ville. Des accords sont conclus et aboutissent souvent à préciser la part respective des dépenses incombant à chaque établissement. Une tradition historiographie ancienne attribue à l’ordre du Saint-Esprit de Montpellier une vocation spécifique d’accueil précoce des enfants abandonnés. Les travaux les plus récents ont montré que cette vocation était largement usurpée, tant sont tardives les premières mentions avérées d’une telle activité (sans doute pas avant 1295). Les sources archéologiques confirment globalement les constats documentaires. La plupart des tombes d’enfants retrouvées dans l’ancien cimetière de la maison du Saint-Esprit de Montpellier datent des deux derniers siècles du Moyen Age. Montpellier est en revanche le lieu où l’on voit apparaître dès le début du XIVe siècle l’un des tout premiers exemples d’orphelinat. Parmi les villes qui se distinguèrent aussi, Avignon, à l’époque d’Urbain V et de Grégoire XI abrita une maison pour les orphelins appelée à être un modèle du genre.
Résumé de l'article :
Bien que distinctes au plan juridique, social et économique, ces deux catégories ont souvent été assimilées par la société chrétienne. Prenant la forme d’un encadrement institutionnalisé, les dispositions prises pour soulager leur détresse ne sont guère antérieures, dans le Midi, aux premières décennies du XIVe siècle. Au cœur de cette organisation, les hôpitaux assument cette mission d’assistance. L’on voit progressivement émerger, dans chacune des villes importantes de Provence et de Languedoc, un ou deux établissements plus spécialement en charge de l’accueil et des soins envers les nouveaux-nés abandonnés ou les jeunes orphelins. L’élaboration d’une comptabilité précise, comme par exemple à l’hôpital du Saint-Esprit de Marseille, mentionnant en particulier le salaire des nourrices, renseigne sur le nombre d’enfants recueillis chaque année et les dépenses que cette assistance occasionnait. Cette charge est lourdement ressentie par les administrateurs, qui sont constamment à l’affût de sources de revenus nouvelles et revendiquent une meilleure répartition des tâches dans le cadre de la ville. Des accords sont conclus et aboutissent souvent à préciser la part respective des dépenses incombant à chaque établissement. Une tradition historiographie ancienne attribue à l’ordre du Saint-Esprit de Montpellier une vocation spécifique d’accueil précoce des enfants abandonnés. Les travaux les plus récents ont montré que cette vocation était largement usurpée, tant sont tardives les premières mentions avérées d’une telle activité (sans doute pas avant 1295). Les sources archéologiques confirment globalement les constats documentaires. La plupart des tombes d’enfants retrouvées dans l’ancien cimetière de la maison du Saint-Esprit de Montpellier datent des deux derniers siècles du Moyen Age. Montpellier est en revanche le lieu où l’on voit apparaître dès le début du XIVe siècle l’un des tout premiers exemples d’orphelinat. Parmi les villes qui se distinguèrent aussi, Avignon, à l’époque d’Urbain V et de Grégoire XI abrita une maison pour les orphelins appelée à être un modèle du genre.
Auteur
LE BLÉVEC, Daniel
Année
2008
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2008, n° 43 (<i>Famille et parenté</i>), p. 329-347
Mot-clé
Abandon d'enfants - Enfants trouvés
Orphelins - Orphelines
Hôpitaux - Hospices
Languedoc
Provence
Ordre du Saint-Esprit
Orphelinats
Montpellier (Hérault)
Villes - Villages
Avignon (Vaucluse)
Comtat Venaissin (Vaucluse)
XIIIe, XVIe, XVe
Orphelins - Orphelines
Hôpitaux - Hospices
Languedoc
Provence
Ordre du Saint-Esprit
Orphelinats
Montpellier (Hérault)
Villes - Villages
Avignon (Vaucluse)
Comtat Venaissin (Vaucluse)
XIIIe, XVIe, XVe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2008.1954
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2008_act_43_1_1954
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2008_act_43_1_1954