Les « classiques » dans les bibliothèques monastiques de la France méridionale d’après les inventaires médiévaux.
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Titre
Les « classiques » dans les bibliothèques monastiques de la France méridionale d’après les inventaires médiévaux.
Résumé de l'article :
Quelle a été la part des classiques dans les bibliothèques monastiques des pays de langue d’oc au Moyen Âge ? Les très rares manuscrits conservés ne permettent pas de répondre à la question car ils sont pour la plupart de provenance étrangère. Il faut donc se tourner vers les inventaires médiévaux. Sur les dix-sept inventaires conservés, seuls quatorze, totalisant 1 547 articles, sont utilisables et font connaître quarante-sept auteurs présents dans dix bibliothèques monastiques ou canoniales. Quatre bibliothèques émergent de l’ensemble, celles de Saint-Pons-de-Thomières, de Saint-Martial de Limoges, d’Aureil, et d’une abbaye sans doute limousine, qui n’a pu être localisée avec précision. Les textes les plus répandus sont ceux qui sont à la base de l’enseignement de la grammaire. On remarque la place tenue par les fables chez les chanoines d’Aureil et par les historiens chez les moines de Saint-Martial de Limoges. Les auteurs grecs sont peu nombreux et présents en traduction latine. La présence de classiques, qui est malgré tout inférieure à celle que l’on trouve dans les abbayes de la France septentrionale, est vraisemblablement liée à l’existence d’écoles au sein de ces monastères.
Résumé de l'article :
Quelle a été la part des classiques dans les bibliothèques monastiques des pays de langue d’oc au Moyen Âge ? Les très rares manuscrits conservés ne permettent pas de répondre à la question car ils sont pour la plupart de provenance étrangère. Il faut donc se tourner vers les inventaires médiévaux. Sur les dix-sept inventaires conservés, seuls quatorze, totalisant 1 547 articles, sont utilisables et font connaître quarante-sept auteurs présents dans dix bibliothèques monastiques ou canoniales. Quatre bibliothèques émergent de l’ensemble, celles de Saint-Pons-de-Thomières, de Saint-Martial de Limoges, d’Aureil, et d’une abbaye sans doute limousine, qui n’a pu être localisée avec précision. Les textes les plus répandus sont ceux qui sont à la base de l’enseignement de la grammaire. On remarque la place tenue par les fables chez les chanoines d’Aureil et par les historiens chez les moines de Saint-Martial de Limoges. Les auteurs grecs sont peu nombreux et présents en traduction latine. La présence de classiques, qui est malgré tout inférieure à celle que l’on trouve dans les abbayes de la France septentrionale, est vraisemblablement liée à l’existence d’écoles au sein de ces monastères.
Auteur
LEMAITRE, Jean-Loup
Année
2000
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2000, n° 35 (<i>Église et culture</i>), p. 187-218
Mot-clé
Bibliothèques monastiques
Histoire de la littérature
Languedoc
Limousin
Antiquité grecque
Antiquité romaine
Histoire de la littérature
Languedoc
Limousin
Antiquité grecque
Antiquité romaine
URL
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2000_act_35_1_1755