Les bateliers aux bords de la lagune : espaces, métiers et statuts à Venise (XVe-XVIIIe siècles). [Italie]. [Thèse].
Item
Titre
Les bateliers aux bords de la lagune : espaces, métiers et statuts à Venise (XVe-XVIIIe siècles). [Italie]. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale et moderne, Paris, École des Hautes Études en Sciences sociales, 2021].
Résumé de la thèse :
À l’aube de l’époque moderne, Venise dans sa lagune renvoie l’image d’une cité triomphante. Tournée vers les échanges maritimes mais en connexion constante avec la terre ferme. La cité vivant à fleur d’eau est un territoire original marqué par une forte dépendance entre les activités urbaines et la maîtrise de son milieu. Une équation rendue possible par la présence des <i>barcaruoli</i>, ces bateliers professionnels qui, dans leur diversité, permettent la continuité géographique entre Venise et ses territoires. Ce travail a permis de retracer le fonctionnement d’un monde professionnel pluriel qui s’ordonne et se divise en plusieurs corps distincts, reconnus et identifiés comme tels par les autorités publiques. Le partage de l’activité sur l’eau dessine une architecture juridique complexe dont cette recherche permet de restituer la logique. Ce travail a mis en lumière la nature territoriale des différents collectifs de bateliers qui disposent du droit de travailler sur l’eau. Il n’est pas question ici de réfuter l’importance de la « territorialité » dans la formation et la constitution des autres organisations professionnelles, mais d’expliquer la valeur intrinsèque de ce lien qui unit un corps de métier à son territoire. Il s’agit de comprendre comment des usagers de l’eau se réunissent, entrent en rapport avec l’espace, s’approprient une portion de rivage et exercent collectivement un pouvoir sur les lieux. À l’intérieur de ces corps, les bateliers n’ont pas seulement obtenu le droit de travailler sur une portion de canal ou un cours d’eau, mais également la faculté de se régler, de construire la norme et de veiller à son application. Ces derniers, sur les « bords de la lagune », ont agi comme les tenanciers des rivages, administrant, partageant et transmettant un territoire où ils ont également choisi d’habiter. L’observation répétée de phénomènes de cristallisation des bateliers à proximité des quais de la cité, nous a conduit à interroger l’existence de communautés riveraines dont la présence s’explique par la nécessité de faire valoir des droits sur ces espaces.
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale et moderne, Paris, École des Hautes Études en Sciences sociales, 2021].
Résumé de la thèse :
À l’aube de l’époque moderne, Venise dans sa lagune renvoie l’image d’une cité triomphante. Tournée vers les échanges maritimes mais en connexion constante avec la terre ferme. La cité vivant à fleur d’eau est un territoire original marqué par une forte dépendance entre les activités urbaines et la maîtrise de son milieu. Une équation rendue possible par la présence des <i>barcaruoli</i>, ces bateliers professionnels qui, dans leur diversité, permettent la continuité géographique entre Venise et ses territoires. Ce travail a permis de retracer le fonctionnement d’un monde professionnel pluriel qui s’ordonne et se divise en plusieurs corps distincts, reconnus et identifiés comme tels par les autorités publiques. Le partage de l’activité sur l’eau dessine une architecture juridique complexe dont cette recherche permet de restituer la logique. Ce travail a mis en lumière la nature territoriale des différents collectifs de bateliers qui disposent du droit de travailler sur l’eau. Il n’est pas question ici de réfuter l’importance de la « territorialité » dans la formation et la constitution des autres organisations professionnelles, mais d’expliquer la valeur intrinsèque de ce lien qui unit un corps de métier à son territoire. Il s’agit de comprendre comment des usagers de l’eau se réunissent, entrent en rapport avec l’espace, s’approprient une portion de rivage et exercent collectivement un pouvoir sur les lieux. À l’intérieur de ces corps, les bateliers n’ont pas seulement obtenu le droit de travailler sur une portion de canal ou un cours d’eau, mais également la faculté de se régler, de construire la norme et de veiller à son application. Ces derniers, sur les « bords de la lagune », ont agi comme les tenanciers des rivages, administrant, partageant et transmettant un territoire où ils ont également choisi d’habiter. L’observation répétée de phénomènes de cristallisation des bateliers à proximité des quais de la cité, nous a conduit à interroger l’existence de communautés riveraines dont la présence s’explique par la nécessité de faire valoir des droits sur ces espaces.
Auteur
QUILLIEN, Robin
Année
2021
Type
Thèse
Mot-clé
République de Venise (Italie)
Villes - Villages
Histoire urbaine
Histoire sociale
Bateliers - Batellerie
Communautés de métiers
Corporations
Statut social
Commerce maritime et fluvial
Villes - Villages
Histoire urbaine
Histoire sociale
Bateliers - Batellerie
Communautés de métiers
Corporations
Statut social
Commerce maritime et fluvial