Des polices en quête de modernité ? Systèmes policiers et ordre public dans les villes de l'espace belge de la fin de l'Ancien Régime à la fin de l'Empire napoléonien (1780-1814). [Thèse].
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Titre
Des polices en quête de modernité ? Systèmes policiers et ordre public dans les villes de l'espace belge de la fin de l'Ancien Régime à la fin de l'Empire napoléonien (1780-1814). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Lille III, 2016].
Résumé de la thèse :
Cette thèse examine les mutations des organisations policières et leurs implications sur les pratiques des acteurs du maintien de l’ordre dans les villes de l’espace belge de la fin de l'Ancien Régime à la fin du Premier Empire. Elle interroge plus largement les rapports entre la modernisation administrative et la construction de l’État et se penche sur l’articulation des éléments hérités des structures préexistantes avec ceux apportés au moment des conquêtes révolutionnaires. L’approche proposée est celle d’une histoire de la police napoléonienne « par le bas » et ancrée dans les traces de ses prédécesseurs d’Ancien Régime. Riche en découvertes, elle fait ressortir les mutations à la fois lentes et profondes des organisations policières des villes. L’analyse se concentre tout d’abord sur les mutations des systèmes policiers urbains dans la dernière décennie de l'Ancien Régime, au moment où les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont marqués par des politiques réformatrices et par de fortes tensions révolutionnaires. Ensuite, les transformations des structures et des pratiques survenues à l’occasion des occupations des territoires belges de 1792 à 1795 et des troubles de l’époque du Directoire sont abordées. Cette partie permet de mettre en lumière les polices urbaines sous le Directoire restées, jusqu'à présent, largement méconnues. La thèse se concentre ensuite sur le Consulat, principalement sur la bureaucratisation de l'administration de la police. Les deux chapitres suivants montrent les continuités et les changements dans les pratiques de maintien de l'ordre au cours de la période 1780-1814. Enfin, le dernier chapitre tente d'évaluer comment la police de l'État et les polices urbaines s’articulent, dans la collaboration ou la concurrence, pendant les dernières années de l'Empire napoléonien. Au-delà du passage d’une police de type englobant à une police considérée comme plus moderne car davantage orientée vers la sécurité des personnes, ce parcours chronologique met en lumière les transformations à la fois endogènes et exogènes survenues dans les appareils policiers des villes, bien avant l’annexion des territoires belges à la République française et l’avènement du régime bonapartiste. Les continuités importantes mais aussi le dynamisme et l’autonomie des polices urbaines face à la centralisation de l'État nuancent et rendent plus complexe l’analyse de la construction politique napoléonienne. Cette thèse donne également la mesure des similitudes entre les épisodes de troubles (1787-1795, 1809, 1813-1814) dans les pratiques de surveillance ou le recours à l’armée. Au terme de l’expérience napoléonienne, les polices municipales léguées par le Premier Empire apparaissent davantage comme le résultat d’un syncrétisme entre des éléments proprement locaux et originaux et d’autres importés et digérés par les villes de l’espace belge. La personnalité forte de certains individus appelés à remplir des fonctions de police, y compris sur le terrain, peut avoir une influence importante dans la mise en place, la diffusion et l’appropriation de nouvelles pratiques. Dès lors, la modernité policière – qui n’est pas nécessairement synonyme de centralisation – émerge, selon les lieux, en des temps et sur des objets différents. Elle se donne à voir surtout à travers cette synthèse qui s’opère entre des éléments locaux, héritage éventuel des structures d’Ancien Régime, et des éléments importés à l’occasion des conquêtes révolutionnaire et napoléonienne.
[Thèse de doctorat, Histoire moderne et contemporaine, Lille III, 2016].
Résumé de la thèse :
Cette thèse examine les mutations des organisations policières et leurs implications sur les pratiques des acteurs du maintien de l’ordre dans les villes de l’espace belge de la fin de l'Ancien Régime à la fin du Premier Empire. Elle interroge plus largement les rapports entre la modernisation administrative et la construction de l’État et se penche sur l’articulation des éléments hérités des structures préexistantes avec ceux apportés au moment des conquêtes révolutionnaires. L’approche proposée est celle d’une histoire de la police napoléonienne « par le bas » et ancrée dans les traces de ses prédécesseurs d’Ancien Régime. Riche en découvertes, elle fait ressortir les mutations à la fois lentes et profondes des organisations policières des villes. L’analyse se concentre tout d’abord sur les mutations des systèmes policiers urbains dans la dernière décennie de l'Ancien Régime, au moment où les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont marqués par des politiques réformatrices et par de fortes tensions révolutionnaires. Ensuite, les transformations des structures et des pratiques survenues à l’occasion des occupations des territoires belges de 1792 à 1795 et des troubles de l’époque du Directoire sont abordées. Cette partie permet de mettre en lumière les polices urbaines sous le Directoire restées, jusqu'à présent, largement méconnues. La thèse se concentre ensuite sur le Consulat, principalement sur la bureaucratisation de l'administration de la police. Les deux chapitres suivants montrent les continuités et les changements dans les pratiques de maintien de l'ordre au cours de la période 1780-1814. Enfin, le dernier chapitre tente d'évaluer comment la police de l'État et les polices urbaines s’articulent, dans la collaboration ou la concurrence, pendant les dernières années de l'Empire napoléonien. Au-delà du passage d’une police de type englobant à une police considérée comme plus moderne car davantage orientée vers la sécurité des personnes, ce parcours chronologique met en lumière les transformations à la fois endogènes et exogènes survenues dans les appareils policiers des villes, bien avant l’annexion des territoires belges à la République française et l’avènement du régime bonapartiste. Les continuités importantes mais aussi le dynamisme et l’autonomie des polices urbaines face à la centralisation de l'État nuancent et rendent plus complexe l’analyse de la construction politique napoléonienne. Cette thèse donne également la mesure des similitudes entre les épisodes de troubles (1787-1795, 1809, 1813-1814) dans les pratiques de surveillance ou le recours à l’armée. Au terme de l’expérience napoléonienne, les polices municipales léguées par le Premier Empire apparaissent davantage comme le résultat d’un syncrétisme entre des éléments proprement locaux et originaux et d’autres importés et digérés par les villes de l’espace belge. La personnalité forte de certains individus appelés à remplir des fonctions de police, y compris sur le terrain, peut avoir une influence importante dans la mise en place, la diffusion et l’appropriation de nouvelles pratiques. Dès lors, la modernité policière – qui n’est pas nécessairement synonyme de centralisation – émerge, selon les lieux, en des temps et sur des objets différents. Elle se donne à voir surtout à travers cette synthèse qui s’opère entre des éléments locaux, héritage éventuel des structures d’Ancien Régime, et des éléments importés à l’occasion des conquêtes révolutionnaire et napoléonienne.
Auteur
RENGLET, Antoine
Année
2016
Type
Thèse
Mot-clé
Histoire de la police
Belgique
Ordre public
Révolution française
Consulat
Premier Empire
Anvers (Belgique)
Liège (Belgique)
Namur (Belgique)
Villes - Villages
Police municipale
Belgique
Ordre public
Révolution française
Consulat
Premier Empire
Anvers (Belgique)
Liège (Belgique)
Namur (Belgique)
Villes - Villages
Police municipale