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Concepts juridiques et métaphysique : réflexion à partir de la crise contemporaine du concept de propriété. [Thèse].

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Titre

Concepts juridiques et métaphysique : réflexion à partir de la crise contemporaine du concept de propriété. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris X-Nanterre, 1994].
Résumé de la thèse :
Le processus vers le phénomène de la "modernité" avait pour but l’établissement de l’indépendance de la volonté humaine (l’action) vis à vis de l’intelligence métaphysique (la connaissance intellectuelle). Ce processus a passé par des étapes successives, d'un symbolisme métaphysique à un symbolisme anthropologique, et de ce dernier à un symbolisme formaliste avec Kant. La philosophie kantienne concrétise, donc tous les signes du phénomène de la "modernité". Dès que |‘on sépare la volonté et |'intelligence, et des que l'on abandonne l‘individu à sa raison individuelle, on est dans le domaine de la "nature"; c’est à dire dans la philosophie qui refuse tout ce qui est "au—delà" de la nature. Dès que l'intuition intellectuelle est méconnue, il n'y a plus de métaphysique possible, il ne reste plus que des concepts qui s‘inscrivent dans le domaine de la physique, domaine de l‘action par excellence. Dès que l’on se situe dans le domaine de l'action, le concept symbole anthropologique ne diffère pas du concept symbole rationaliste formaliste. La seule conséquence que nous pouvons en tirer, c'est le "relativisme". Dès que le concept cesse de symboliser une idée métaphysique, il n‘est plus que multiplicité pure et simple. De ces prémisses philosophiques modernes, les philosophies post-modernes tirent toutes les conséquences possibles. Si la philosophie moderne attaque l’intelligence en la limitant au rationnel, celles post—modernes attaquent ce rationnel en descendant à l'infra-rationnel. Avec le positivisme actuel, on reconnait l’indépendance d'un concept désormais suffisant en soi. Le concept ainsi ne symbolise ni l’idée anthropologique, ni l’idée rationnelle formelle. Il n'est qu'un moyen technique dans un système refermé sur lui-même. Il n'a plus de sens, et par là-même. Il cesse d’être "symbole", il n'est qu'une "idole". C'est dans ce contexte que le concept de propriété (l’art, 544) s’inscrit. Il est porteur de tous les signes de la "modernité". Un concept coupé de sa relation à l’idée métaphysique de la Justice ne peut lui-même jouer le rôle de l'"Unité" qui est par nature métaphysique. Ce concept qui n'a rien de métaphysique ne peut pas constituer l’"Unité" dans le domaine des droits des biens. Le concept de l’art. 544, loin d’être une "Unité", est porteur de la multiplicité par sa référence à la nature (humaine). Il postule par là le "relativisme". Normalement, le concept par nature rationnel joue l’intermédiaire entre l’idée, par nature métaphysique, et les faits. Autrement dit, le concept en tant qu'opération mentale de définition consiste à exprimer l’essence d'une chose. Toute la question d’une crise du concept de propriété réside là. La modernité, en prétendant la suffisance en soi du concept, intègre le droit de propriété dans un "relativisme" sans issue. Le concept "Un" de |'art. 544 en tant qu’il est symbole de l'idée que l'on se fait de la nature humaine postule par la même. La nécessité des concepts multiples. La crise contemporaine du concept de propriété réside dans la perte de son rôle comme "symbole". Les concepts particuliers ne sont valables qu'en symbolisant l’idée métaphysique "Une" et "Universelle" de Justice. La multiplicité a besoin de l’"Unicité" et en même temps, quand on veut tout réduire au changement, on en arrive logiquement à nier l’existence même du changement. Notre propos est de retrouver le rôle symbolique du concept et d'établir les rapports qui doivent exister entre l’idée et les Concepts. C’est à dire au fond, les rapports entre la connaissance métaphysique et l'action humaine.

Résumé

ABDELHAMID MAHMOUD, Hassan

Année

1994

Type

Thèse

Mot-clé

Concept de propriété
Droit de propriété
Philosophie du droit

Thésaurus