La classe ouvrière et le mouvement ouvrier dans les mines de charbon du bassin d'Alès (1914-1922) : permanence et mutations dans le premier quart du XXe siècle. [Gard]. [Thèse].
Item
Titre
La classe ouvrière et le mouvement ouvrier dans les mines de charbon du bassin d'Alès (1914-1922) : permanence et mutations dans le premier quart du XXe siècle. [Gard]. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris VIII, 1990]
Résumé de la thèse :
En 1914, les douze mille mineurs gardois, occupés dans huit compagnies, ne forment pas un groupe social homogène. La persistance d'attaches rurales chez une partie du personnel, la très forte mobilité des jeunes manœuvres, nuancent l'image traditionnelle d'un milieu fermé et rivé au métier. Elles traduisent également les limites de la politique ouvrière des compagnies, de fait, même si celles-ci dominent encore le pays cévenol, leur dispositif de contrôle social paraîtdéjà sur la voie du déclin. La guerre accélère cette évolution. Les nécessités de l'économie de guerre imposent aux exploitants l'intervention des pouvoirs publics dans la production et la commercialisation du charbon, et, tout naturellement, dans la gestion des personnels. Puis , en 1917-1918, la crainte d'une exploitation sociale les contraint à accepter un droit de regard syndical sur les salaires. Pourtant, cette expérience n'unifie pas le groupe durablement. En effet, moins encore qu'en 1914, aucune force idéologique ne paraît capable d'entraîner derrière elle la majorité des mineurs, ni le syndicalisme profondément divisé, ni le discours patronal dont les valeurs sont devenues étrangères à la plupart des ouvriers. De plus, les bouleversement du groupe sont accentués par le recours massif à la main-d'œuvre immigrée et à la politique d'isolement entreprise par les compagnies à son égard.
[Thèse de doctorat, Histoire, Paris VIII, 1990]
Résumé de la thèse :
En 1914, les douze mille mineurs gardois, occupés dans huit compagnies, ne forment pas un groupe social homogène. La persistance d'attaches rurales chez une partie du personnel, la très forte mobilité des jeunes manœuvres, nuancent l'image traditionnelle d'un milieu fermé et rivé au métier. Elles traduisent également les limites de la politique ouvrière des compagnies, de fait, même si celles-ci dominent encore le pays cévenol, leur dispositif de contrôle social paraîtdéjà sur la voie du déclin. La guerre accélère cette évolution. Les nécessités de l'économie de guerre imposent aux exploitants l'intervention des pouvoirs publics dans la production et la commercialisation du charbon, et, tout naturellement, dans la gestion des personnels. Puis , en 1917-1918, la crainte d'une exploitation sociale les contraint à accepter un droit de regard syndical sur les salaires. Pourtant, cette expérience n'unifie pas le groupe durablement. En effet, moins encore qu'en 1914, aucune force idéologique ne paraît capable d'entraîner derrière elle la majorité des mineurs, ni le syndicalisme profondément divisé, ni le discours patronal dont les valeurs sont devenues étrangères à la plupart des ouvriers. De plus, les bouleversement du groupe sont accentués par le recours massif à la main-d'œuvre immigrée et à la politique d'isolement entreprise par les compagnies à son égard.
Auteur
SUGIER, Fabrice
Année
1990
Type
Thèse
Mot-clé
Ouvriers - Ouvrières
Classe ouvrière
Mines - Minières - Mineurs
Charbon - Charbonnages - Houillères
Mouvements ouvriers
Alès (Gard)
Cévennes (Gard, Ardèche)
Languedoc
Première guerre mondiale
Villes - Villages
XXe
Classe ouvrière
Mines - Minières - Mineurs
Charbon - Charbonnages - Houillères
Mouvements ouvriers
Alès (Gard)
Cévennes (Gard, Ardèche)
Languedoc
Première guerre mondiale
Villes - Villages
XXe