Histoire du mouvement sportif ouvrier en Bourgogne : un autre regard sur les organisations sportives travaillistes (fin des années 1930-fin des années 1970). [Thèse].
Item
Titre
Histoire du mouvement sportif ouvrier en Bourgogne : un autre regard sur les organisations sportives travaillistes (fin des années 1930-fin des années 1970). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Dijon, 2004].
Résumé de la thèse :
Après avoir brossé à grands traits, et de façon quasi unanime, le portrait d’une organisation sportive en forme d’appareil politique, les historiens remettent aujourd’hui en question l’idée d’un sport travailliste totalement homogène et marginal, enfermé dans les liens étroits qui l’unissent au mouvement ouvrier politique et syndical. Une étude du mouvement sportif travailliste bourguignon, depuis la fin des années 1930 jusqu’à la fin des années 1970, permet de confirmer la pertinence d’une telle proposition et la nécessité d’un renouvellement du regard traditionnellement porté sur le sport ouvrier. Il apparaît en effet que les structures travaillistes régionales, fortes de militants dévoués, bien intégrées à la réalité bourguignonne et reposant dans leurs fonctionnements et leurs activités sur un système de valeurs plus populaires qu’ouvrières, disposent, à plusieurs niveaux, d’une certaine autonomie par rapport à la sphère politique et syndicale. Ainsi l’émergence et la diffusion des activités sportives travaillistes, conditionnées également par les jeux de concurrence s’établissant, au sein d’espaces restreints, entre différents types de sociétés sportives, semblent devoir davantage à la mobilisation de quelques individualités qu’aux initiatives du mouvement ouvrier régional. De la même façon, tandis que les clubs ouvriers échangent fréquemment avec leur environnement direct, et notamment avec le mouvement sportif en général, les relations qu’ils entretiennent avec les organisations de travailleurs peinent à dépasser le stade de contacts ponctuels et ne sont jamais formalisées. Enfin, des enquêtes menées au cœur même des sociétés travaillistes bourguignonnes indiquent que si celles-ci constituent des espaces privilégiés pour le développement de conduites sportives originales (particulièrement distinctes des modalités et des conceptions légitimes, ou bourgeoises, de la pratique), leurs activités, les échanges qui s’instituent en leur sein et les motivations de leurs membres restent globalement peu marqués par le politique.
[Thèse de doctorat, Histoire, Dijon, 2004].
Résumé de la thèse :
Après avoir brossé à grands traits, et de façon quasi unanime, le portrait d’une organisation sportive en forme d’appareil politique, les historiens remettent aujourd’hui en question l’idée d’un sport travailliste totalement homogène et marginal, enfermé dans les liens étroits qui l’unissent au mouvement ouvrier politique et syndical. Une étude du mouvement sportif travailliste bourguignon, depuis la fin des années 1930 jusqu’à la fin des années 1970, permet de confirmer la pertinence d’une telle proposition et la nécessité d’un renouvellement du regard traditionnellement porté sur le sport ouvrier. Il apparaît en effet que les structures travaillistes régionales, fortes de militants dévoués, bien intégrées à la réalité bourguignonne et reposant dans leurs fonctionnements et leurs activités sur un système de valeurs plus populaires qu’ouvrières, disposent, à plusieurs niveaux, d’une certaine autonomie par rapport à la sphère politique et syndicale. Ainsi l’émergence et la diffusion des activités sportives travaillistes, conditionnées également par les jeux de concurrence s’établissant, au sein d’espaces restreints, entre différents types de sociétés sportives, semblent devoir davantage à la mobilisation de quelques individualités qu’aux initiatives du mouvement ouvrier régional. De la même façon, tandis que les clubs ouvriers échangent fréquemment avec leur environnement direct, et notamment avec le mouvement sportif en général, les relations qu’ils entretiennent avec les organisations de travailleurs peinent à dépasser le stade de contacts ponctuels et ne sont jamais formalisées. Enfin, des enquêtes menées au cœur même des sociétés travaillistes bourguignonnes indiquent que si celles-ci constituent des espaces privilégiés pour le développement de conduites sportives originales (particulièrement distinctes des modalités et des conceptions légitimes, ou bourgeoises, de la pratique), leurs activités, les échanges qui s’instituent en leur sein et les motivations de leurs membres restent globalement peu marqués par le politique.
Auteur
BRETIN-MAFFIULETTI, Karen
Année
2004
Type
Thèse
Pages
534 ff.
Mot-clé
Sociétés sportives - Sports
Mouvements ouvriers
Parti communiste français
Politiques publiques
Cultures populaires
Bourgogne
XXe
Mouvements ouvriers
Parti communiste français
Politiques publiques
Cultures populaires
Bourgogne
XXe