Rangs, préséances, hiérarchie et constitution du royaume de Louis XIII à la Régence. [Thèse].
Item
Titre
Rangs, préséances, hiérarchie et constitution du royaume de Louis XIII à la Régence. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris II, 2015].
Résumé de la thèse :
Les conflits de rang sont en France aux XVIIe et XVIIIe siècle une source abondante de contentieux. Si leur dimension sociale et symbolique a été étudiée, leur dimension juridique a moins retenu l’attention. Une approche phénoménologique des rangs, des préséances, des hiérarchies, des conflits dont ils sont l’occasion et de leurs voies de règlement en montrent la nature conflictuelle, juridique et judiciaire. À l’examen, les cérémonies et les actes où s’exprime la puissance publique (audiences publiques des souverains, lits de justice, entrées royales et principales cérémonies de l’information), révèlent le caractère constitutionnel avant la lettre de cette matière, la perméabilité entretenue entre le signe de l’autorité, que l’on peut résumer par le rang, et l’autorité elle-même. En regard, les éléments de doctrine contemporains, pour précieux qu’ils soient, laissent perplexe. Pauvre ou silencieuse, la doctrine semble pécher par prudence. L’autorité du précédent y est tacitement reconnue tandis que la puissance discrétionnaire d’un souverain démiurge indiscrètement exaltée. Cependant, l’époque n’est pas pour autant privée de toute pensée des rangs adéquate à son objet. La littérature contemporaine montre que la hiérarchie constitue pour le public cultivé de l’époque un schème fondamental, une structure implicite du discours. Ce que la doctrine s’efforce de taire et que les sources contemporaines révèlent est le travail concurrent de deux matrices à l'œuvre dans l’État royal à l’âge classique, la contradiction croissante entre la souveraineté et la hiérarchie.
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris II, 2015].
Résumé de la thèse :
Les conflits de rang sont en France aux XVIIe et XVIIIe siècle une source abondante de contentieux. Si leur dimension sociale et symbolique a été étudiée, leur dimension juridique a moins retenu l’attention. Une approche phénoménologique des rangs, des préséances, des hiérarchies, des conflits dont ils sont l’occasion et de leurs voies de règlement en montrent la nature conflictuelle, juridique et judiciaire. À l’examen, les cérémonies et les actes où s’exprime la puissance publique (audiences publiques des souverains, lits de justice, entrées royales et principales cérémonies de l’information), révèlent le caractère constitutionnel avant la lettre de cette matière, la perméabilité entretenue entre le signe de l’autorité, que l’on peut résumer par le rang, et l’autorité elle-même. En regard, les éléments de doctrine contemporains, pour précieux qu’ils soient, laissent perplexe. Pauvre ou silencieuse, la doctrine semble pécher par prudence. L’autorité du précédent y est tacitement reconnue tandis que la puissance discrétionnaire d’un souverain démiurge indiscrètement exaltée. Cependant, l’époque n’est pas pour autant privée de toute pensée des rangs adéquate à son objet. La littérature contemporaine montre que la hiérarchie constitue pour le public cultivé de l’époque un schème fondamental, une structure implicite du discours. Ce que la doctrine s’efforce de taire et que les sources contemporaines révèlent est le travail concurrent de deux matrices à l'œuvre dans l’État royal à l’âge classique, la contradiction croissante entre la souveraineté et la hiérarchie.
Auteur
FOURNIER, Raphaël
Année
2015
Type
Thèse
Mot-clé
Protocole
Rangs
Préséances
Hiérarchies sociales
Souveraineté
Magistrats - Magistrature
Pouvoir royal
XVIIe, XVIIIe
Rangs
Préséances
Hiérarchies sociales
Souveraineté
Magistrats - Magistrature
Pouvoir royal
XVIIe, XVIIIe